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Ces stades petits et mal entretenus
OPINION
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 04 - 2010


D'après les informations que l'on nous a fournies, les quotas à mettre à la disposition des clubs visiteurs sont plus ou moins respectés. Ce n'est donc pas le sujet que nous souhaitions aborder. Ce qui nous intéresse, c'est bien le nombre de billets qu'une équipe visiteuse, à l'intérieur des stades de la République, reçoit, à l'effet de les mettre à la disposition de ses supporters. A quelques exceptions près, le problème se pose de manière régulière, aussitôt que l'on a affaire aux grandes équipes dont le public est assez actif. Nous avons noté que le Club Africain, l'Espérance, le CA Bizertin, le CS Sfaxien, l'ES Sahel (il y a sans doute d'autres publics aussi dynamiques) possèdent un public qui les suit un peu partout. Lorsque leurs équipes évoluent dans certaines villes, ces supporters ont du mal à avoir le nombre de billets suffisants en raison de l'exiguïté des gradins. Le public qui reste dehors devient, par voie de conséquence, un véritable danger, car frustré, il peut avoir des réactions qu'il est facile de deviner. Ce n'est donc pas la bonne volonté des équipes qui reçoivent qui est en cause, mais la capacité des stades. Des gradins de… 2.500 places pour une équipe professionnelle évoluant en Ligue 1, cela tient de la plaisanterie. Première ressource Nous ignorons si la Commission consultative qui planche sur la relance du football tiendra compte de cet aspect de la question (sinon c'est à la FTF de le faire), mais il nous semble que «posséder un stade avec une capacité minimale de 20.000 places» est une logique, une condition (pour le moment, car tout évolue), sans laquelle un club ne saurait devenir « professionnel ». Une équipe ne possédant pas une infrastructure de cette capacité peut opérer ailleurs qu'en Ligue 1. Cela semble à première vue une condition excessive, difficile à remplir, mais si l'on part du principe que la recette (avec les abonnements) constitue la première source de financement, il devient logique d'avoir à sa disposition une installation de cette capacité. Il suffit de faire les comptes avec un stade de 2.500 places, pour se rendre compte que pareille infrastructure relève d'une association non viable. Les rentrées suffisent à peine pour payer ceux qui viennent pour payer les frais d'organisation (lorsqu'ils sont payés). Dans ce même ordre d'idée, nous rappelons les réactions enregistrées suite à l'obligation pour les clubs de la Nationale d'avoir un terrain de compétition gazonné. Cela relevait à cette époque de l'utopie. Et pourtant. Il y a actuellement plus de 150 terrains gazonnés (mal entretenus pour la plupart, mais cela est un tout autre problème). On avait pris cette décision en donnant aux clubs cinq ans pour remplir cette condition, sous peine de rétrograder. Et cela a marché. Nous pourrions envisager la même chose à l'effet « d'apprendre à nos clubs à pêcher et non pas leur offrir un poisson ». Une installation bien entretenue et mise en valeur devient un pôle d'intérêt pouvant être intelligemment exploité. Elle peut devenir une ressource intéressante pour un club qui en a besoin. La Tunisie est un pays qui a toujours scrupuleusement respecté ses plans de développement. Une fois inscrite dans les prévisions, cette précieuse infrastructure sera réalisée. Opter pour le synthétique Il suffit de le demander et d'en faire une obligation qui constitue non pas un luxe, mais un minimum vital, un facteur de promotion, pour les clubs désirant opérer à haut niveau. Les autorités locales ne se feront pas prier pour instruire ce genre de dossiers, si cela devient une condition de viabilité pour leurs clubs phares. Si la Sonede veut faire économiser l'eau, qu'elle considère à juste titre comme précieuse, si le MJS et de l'Education physique veut aider à préserver la santé de nos footballeurs, si les assurances veulent payer moins d'argent pour indemniser les blessés, si les municipalités désirent faire des économies, si les clubs souhaitent réduire les dépenses allouées sous toutes leurs formes aux joueurs blessés, il nous semble qu'il faut absolument se rendre à l'évidence et être convaincus qu'il est bel et bien le moment de se tourner vers le «gazon artificiel» de la nouvelle génération. On l'adopte partout (parce que reconnu par la Fifa ) dans le monde pour la qualité du jeu (très acceptable) qu'il offre, pour économiser l'eau, les frais et la facilité d'entretien. Terre-pleins, jardins publics et ronds-points, cours de récréation et aires de jeu publiques, domaines récréatifs et bien sûr terrains de football sont équipés de plus en plus de turf. Le président de la Fifa, J. Blatter, est pour sa part intervenu en faveur de la pelouse artificielle, dans le cadre de l'émission "Sport inside" sur la chaîne de télévision allemande WDR, en déclarant que le gazon artificiel ou "turf", comme le nomme la Fifa , était "l'avenir du football. Dans la plupart des pays du monde, on ne jouera plus que sur terrain artificiel, car on peut utiliser un tel terrain 24 heures sur 24 et sept jours sur sept". Selon lui, « la pelouse artificielle a été introduite pour pouvoir remplacer la pelouse naturelle dans tous les pays où on ne peut pas toujours jouer sur les terrains naturels pour des raisons climatiques». L'étude réalisée sous la direction du Dr Wolfgang Potthast (Allemagne) établit que "les terrains en bonne pelouse artificielle bien entretenue n'ont pas d'influence significative sur le jeu". Toujours d'après cette étude, les mouvements réalisés par les footballeurs lors des frappes au but et des centres ne diffèrent clairement de ceux exécutés sur un bon terrain naturel que sur un mauvais terrain artificiel. "Lors d'une frappe au but, c'est surtout la jambe d'appui qui est concernée et pour un centre, c'est plutôt la jambe libre. Ces changements entraînent une diminution de la précision et de la force du tir", tels sont les résultats de l'analyse. L'université du sport de Cologne est pour sa part arrivée à la conclusion que "les terrains en bonne pelouse artificielle bien entretenue n'ont pas d'influence significative sur le jeu". Nous savons que d'autres pays ont déjà adopté le turf et que nos équipes ont joué dessus en matchs officiels. Nous possédons quelques terrains du genre. A-t- on enquêté et tiré des conclusions (au sens large et sérieux du terme) à la suite de l'option prise décidant leur mise en place ? Il ne s'agit certes pas de généraliser à outrance le turf, mais de l'adopter là où on ne se sent pas capable de gérer comme il se doit un terrain en gazon naturel. Il apparaît en effet clairement que ceux qui sont en charge des terrains gazonnés font (actuellement) mal leur travail. Cela va du rythme infernal imposé, aux économies de bouts de chandelles que l'on fait par ignorance, manque de conviction ou de moyens, en passant par l'inexistence de terrains gazonnés d'entraînement, seule alternative pour épargner ceux de compétition. Les accidents se multiplient et personne ne réagit. Les infirmeries se remplissent, des joueurs qui voient leur carrière freinée net ou totalement brisée, cela ne peut plus continuer. Ouvrira-t-on ce dossier brûlant ? Le Centre national de la médecine du sport et les responsables de l'infrastructure des départements concernés pourraient fort bien le faire en offrant les recommandations qu'ils sont en mesure d'avancer. Pour le bien de tous.

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