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Proximité, réactivité et efficience Commentaire de La Presse: Programme présidentiel : Une administration moderne, au service du citoyen et du développement
La modernisation de l'administration constitue, sans conteste, un outil fondamental et incontournable de toute œuvre de développement. Elle est de ce fait le critère prioritaire permettant à la société de relever les défis les plus ambitieux. C'est conformément à cette logique que le Chef de l'Etat a placé, depuis le Changement, cette question de la modernisation de l'administration au cœur-même de toute action ou encore tout programme de développement. Cet intérêt et toute cette bonne volonté se sont traduits au concret par des réalisations et des acquis hautement importants. Ce qui a valu à notre pays la reconnaissance et la considération des instances et des organismes internationaux de référence. Le rapport de la «Kennedy School Government» de l'université de Harvard aux USA a placé notre pays à la première place en Afrique du Nord en matière de gouvernance, alors que celui du Forum économique de Davos (rapport 2008) a attribué à la Tunisie la 16e place à l'échelle mondiale pour ses efforts fructueux en matière d'atténuation de la complexité des procédures et des règlements ainsi que la 14e position pour la neutralité de son administration dans la prise de décision, devançant ainsi le Japon, la France, la Belgique et l'Italie. De son côté, et à l'occasion de la Journée mondiale de la fonction publique, le Comité d'experts de l'administration publique relevant de l'ONU a décerné, le 23 juin dernier, à notre pays le Prix de l'Excellence en matière d'innovation dans le domaine de l'administration publique. Autant donc de distinctions qui donnent sa juste mesure à la place de choix que notre pays occupe à l'échelle internationale. Des distinctions qui donnent la preuve incontestable d'une évolution concrète, qui ne cesse de s'acheminer vers de nouveaux horizons, toujours plus prometteurs. Convaincu de l'impératif de développer davantage le secteur administratif afin que celui-ci serve plus efficacement les intérêts de la société tunisienne dans tous les domaines sans exception, le Président de la République recommande, dans le cadre du Programme présidentiel pour la période 2009/2014, d'asseoir les fondements d'une «administration moderne, au service du citoyen et du développement». L'administratif a en effet le mérite d'assumer un double rôle : social certainement, mais également économique. Il est vrai que l'acte de modernisation de l'administration s'impose comme une approche incontournable pour alimenter le parcours de développement et s'adapter à un contexte socioéconomique aussi bien national qu'international hautement exigeant. Il n'est plus permis, justement, à une société comme la nôtre, de ralentir son rythme de progrès aux pas d'une administration dont l'efficacité et la performance sont qualifiées de passables ou encore de déficitaires. C'est pour cette raison d'ailleurs que le Chef de l'Etat recommande, dans son Programme d'avenir, une plus grande dynamisation des efforts dans l'optique d'élever le niveau de modernisation des prestations de l'administration publique et d'améliorer ses relations avec le citoyen. Pour réaliser cet objectif, le Président de la République a pris de multiples et importantes mesures visant la promotion d'une administration efficace et surtout une administration électronique, répondant aux exigences d'une société et d'une économie modernes. En plus clair, une administration attentive qui soit en mesure de répondre favorablement et rapidement aux besoins réels des entreprises aussi bien locales qu'étrangères. C'est une administration que l'on veut efficiente, efficacement interactive, dont la qualité infaillible des prestations, le respect du citoyen et la ponctualité du traitement en sont la devise. La concrétisation de cet objectif nécessite le traitement de tous les axes liés au secteur administratif. Aussi, le Chef de l'Etat a-t-il d'abord recommandé «la promotion de l'administration électronique au niveau des standards des pays avancés». Une tâche qui implique le développement des compétences spécialisées dans le domaine de l'administration électronique, la multiplication des prestations, l'amélioration de leur qualité, mais aussi le renforcement de l'infrastructure relative à la communication. De telles exigences passent, comme le recommande le Programme présidentiel, par «l'institution progressive du principe de rémunération des fonctionnaires en fonction du mérite». Elles passent également par la formation continue des agents administratifs pour leur garantir efficacité et qualification. Il est vrai en effet que pour qu'elle soit moderne, l'administration a besoin d'un nouveau souffle, voire de nouveaux services. Le Président de la République recommande justement la mise en place, à l'horizon 2014, de 200 nouvelles prestations administratives à caractère prioritaire, suivant évidemment les exigences actuelles et même du futur proche. Une administration moderne est, avant tout, une administration électronique, nécessitant un cadre juridique bien particulier. Elle se veut aussi une administration «virtuelle», capable de fournir des services à distance, tout en étant performants. Les TIC représentent, dans ce cas, des outils nécessaires pour véhiculer l'information et fournir le service dans un délai minime. La mise en place d'un système électronique spécialisé, permettant à l'entreprise de suivre perpétuellement et d'une manière actualisée les dossiers soumis à l'administration, constitue une solution pertinente pour renforcer le fonctionnement de la mission administrative et hisser le niveau de ses prestations dans l'optique d'optimiser son rendement et sa contribution fondamentale à l'œuvre de développement. Il est clair qu'aujourd'hui l'administration tunisienne se trouve plus que jamais face à des enjeux socioéconomiques capitaux. La bonne organisation et la bonne gestion du secteur administratif doivent obéir aux règles et normes internationales afin de promouvoir la dynamique de développement. De ce fait, la mise en place d'un observatoire de l'administration électronique s'avère impératif. Un tel organisme aura pour mérite de cerner les besoins et les préoccupations à la fois des particuliers et des entreprises afin d'améliorer les prestations administratives et de satisfaire ainsi les attentes des citoyens. Certes, l'observatoire de l'administration électronique se contentera de mettre le doigt sur les lacunes et de mettre en lumière les attentes de la société tunisienne en matière de prestations administratives, mais le développement proprement dit de ce secteur ne peut être atteint sans une évaluation continue et pointue du secteur public et une révision actualisée des plans et méthodologies adoptés. Au niveau de la dimension économique de l'administration, plusieurs mesures ont été prises par le Chef de l'Etat pour rendre plus souples mais aussi plus efficaces les prestations administratives liées à l'entrepreneuriat. Aussi, une procédure unique pour les prestations relatives à l'instauration d'une entreprise sera-t-elle disponible d'ici 2014. Une administration électronique, virtuelle, avec des services rapides, efficaces, un cadre professionnel avisé et performant, des procédures simplifiées et des méthodologies actualisées. Voilà les maîtres-mots d'une administration moderne. Une administration que l'on espère totalement communicante. D.B.S.