Nul n'ignore le rôle important que jouent les médias (presse écrite et audiovisuelle) comme catalyseur du développement socioéconomique du pays, nonobstant les critiques dont ils sont la cible par certains courants politiques voulant assujettir la plume et la parole. C'est dans ce cadre que s'est déroulé le séminaire portant sur «Les médias, un pilier stratégique pour le développement», organisé par la Ligue tunisienne des directeurs des journaux indépendants et qui a eu lieu récemment à Sousse. Le commerce maritime,un facteur porteur de l'économie Ce séminaire —qui a enregistré la participation de chefs d'entreprises, de jeunes promoteurs, d'experts en économie ainsi que des représentants des médias (presse écrite et audiovisuelle)— a comporté des communications-débats portant à divers thèmes dont on cite : «petites et moyennes entreprises : pour de nouvelles perspectives à notre économie», «le rôle des médias pour réussir la promotion touristique», «le commerce maritime, un facteur porteur de l'économie», «la promotion immobilière et les entrepreneurs», «la liberté de la presse : un garant pour l'équilibre économique»... «L'importance de la mer dans la vie économique du pays n'est plus à démontrer. A tous les niveaux et dans tous les domaines, la mer est une source incontestable de richesse et d'emploi. En matière d'échanges commerciaux internationaux, le transport maritime en Tunisie occupe 94% de ces échanges», a affirmé le Dr Ezzeddine Kacem —expert économique dans le commerce maritime, vice-président de la Fédération internationale des experts maritimes en France, ex-commandant à la marine marchande— au début de sa communication, tout en ajoutant que pour assurer la continuité de la chaîne de développement dans le domaine maritime en Tunisie (transport maritime et annexes, infrastructure portuaire, entretien, architecture navale, construction navale et portuaire, législations maritimes en vigueur), il faut tenir compte de l'évolution internationale dans ce domaine vital auprès d'un grand nombre de pays dans le monde et du rôle des médias, à ce sujet, constituant ainsi l'un des piliers stratégiques pour le développement du commerce maritime. Parmi les propositions et les études techniques suggérées par l'intervenant, il y a lieu de citer entre autres : - Se pencher sur la réalisation immédiate d'un port en eaux profondes dans un lieu stratégique souhaité (soit à Ennfidha, soit à Skhira), qui aura pour tâche de desservir un plateau continental et international et participer au développement économique national, sachant que nos ports actuels sont enclavés en majorité dans le centre-ville et ne peuvent accueillir que les navires de petit et moyen tonnage (20.000 tonnes au maximum). En revanche, les ports en eaux profondes peuvent accueillir les navires transportant jusqu'à 7.000 conteneurs, soit 200.000 tonnes de marchandises - Planifier la formation professionnelle dans le domaine maritime, et ce, au niveau de l'enseignement supérieur - Projeter la formation universitaire en droit, gestion et exploitation des navires en vue de disposer à l'avenir de juges, avocats et dirigeants en exploitation des navires de commerce, et ce, pour pouvoir instaurer des tribunaux de commerce maritime spécialisés et séparés des tribunaux de droit commun. Cette formation permettra aussi la création d'une chambre maritime d'arbitrage arabo-méditerranéenne, à l'instar des trois chambres internationales, déjà existantes, reconnues mondialement et sises à Paris, Londres et New York. - Renouveler la flotte maritime marchande, sachant que la Tunisie ne dispose même pas, actuellement, d'un seul navire de commerce battant pavillon tunisien, vu qu'auparavant et au courant des années 80, la Tunisie disposait de 35 navires de commerce mais ceux-ci ont été tous vendus à l'étranger dans les années 2000 sans pour autant être renouvelés.