Quelque 305 promoteurs ont renoncé à la création de leurs projets pourtant étudiés, préférant un emploi salarié Les dossiers présentés aux banques n'ont pas tous connu une suite favorable : 130 projets refusés par la Banque tunisienne de solidarité, 100 par la Banque nationale agricole et 2 par la Banque de financement des petites et moyennes entreprises. Le nouveau progamme de développement intégré, d'un coût de l'ordre de 520 MD, comporte 90 projets répartis sur deux tranches dont la première compte 55 projets et la seconde 35. Les objectifs fixés par ce programme sont ambitieux puisque l'on vise la création de 24.695 postes d'emploi direct dont 2.319 au profit des diplômés de l'enseignement supérieur. Déjà, des contrats-programmes ont été signés pour l'exécution de 51 projets dans 23 gouvernorats avec un taux de 70,6% pour les régions intérieures. Cependant, des problèmes d'ordre financier constituent un handicap pour le lancement des travaux dont six composantes concernent l'infrastructure de base et six autres touchent les équipements collectifs. Il semble que la lenteur des procédures de cession ou de changement de vocation des terrains soit à l'origine de ce retard. De plus, l'indisponibilité des terrains appropriés a causé le retard d'exécution de douze composantes de projets. Manque de financement C'est que certains propriétaires ont renoncé à vendre leur propriété à la partie intervenante. Des terrains ont même été squattés par des citoyens pour y construire illégalement et de façon anarchique. D'autres citoyens et des parties de la société civile sont tout simplement contre l'exécution de certaines composantes des projets. Les autorités compétentes ont recensé dix cas de contestation contre l'exécution des travaux. Par ailleurs, des entreprises et des bureaux d'études ne sont pas toujours disposés à participer aux appels d'offres lancés alors que d'autres mettent beaucoup de temps pour accomplir les procédures de marché, ce qui ne leur permet pas d'honorer leurs engagements dans les délais. Même au niveau des promoteurs, la situation n'est pas reluisante puisque 305 d'entre eux —identifiés comme étant des créateurs de projets individuels— ont fait défection. Plusieurs raisons ont amené ces jeunes à renoncer à lancer leur entreprise, à commencer par le manque de financement. En fait, les institutions financières ont refusé le financement d'au moins 232 projets dont les dossiers leur ont été présentés. Ces dossiers concernent 130 projets refusés par la Banque tunisienne de solidarité, 100 par la Banque nationale agricole et 2 par la Banque de financement des petites et moyennes entreprises. Ces promoteurs ont manifesté leur volonté d'opter pour un travail rémunéré. Le Fonds régional pour l'investissement qui sera institué dans les régions va certainement contribuer à résoudre les problèmes du financement. En plus des difficultés de fournir un autofinancement, les problèmes fonciers —encore une fois— à présenter comme garantie aux banques n'empêchent pas les promoteurs de bénéficier d'un crédit. Ces derniers se plaignent aussi des procédures complexes et de la paperasse pour préparer le dossier du crédit. Des réunions ministérielles avec les intervenants concernés ont été tenues en vue d'exécuter les composantes du programme de développement intégré. Au niveau local, des réunions ont permis de suivre les projets dans les délégations où les travaux de réalisation des projets ont démarré depuis septembre 2012. A l'issue de ces réunions, il a été décidé de résoudre les problèmes justifiés et dont les dossiers sont complets tout en s'engageant à approfondir l'étude du reste des dossiers qui exigent une révision. Il a été proposé, de même, de conclure une convention avec la Banque tunisienne de solidarité en vue de faciliter le financement des promoteurs. Des solutions consensuelles avec les protestataires qui devraient être proposées pourraient permettre de poursuivre la réalisation des projets qui ont accusé un retard.