Selon les chiffres relatifs à l'année 2011, près de 58% des accidents causés par la sensation de fatigue au volant sont mortels. La campagne de sensibilisation et d'information sur la bonne conduite routière pour la période hivernale, concoctée par l'Observatoire national de la sécurité routière met, entre autres, l'accent sur la conduite sous l'effet de la fatigue. Cet état d'indisponibilité physique, psychologique et de diminution évidente de l'aptitude du conducteur à réagir normalement face aux imprévus et aux obstacles sur la route, place la conduite sous le signe du risque, voire du danger. Un danger que prouvent, d'ailleurs, les indicateurs relatifs à l'année 2011. En effet, selon les chiffres publiés par l'Observatoire, le taux de décès causés par la conduite sous l'effet de la fatigue s'élève à 57,89%, ce qui en dit long sur l'impact gravissime de cet état physique et psychologique chez la personne au volant. Picotement au niveau des yeux, une raideur désagréable au niveau de la nuque. Fatigué, le conducteur supporte mal la position assise. Ensommeillé, sa visibilité diminue, ses réflexes aussi. Il faut dire que la fatigue au volant se justifie par plusieurs facteurs favorables, dont la conduite à une vitesse accélérée, qui contraint le conducteur à optimaliser sa concentration et donc à épuiser ses facultés. D'autant plus que parcourir de longues distances d'une manière ininterrompue est susceptible de favoriser la sensation de fatigue et de somnolence. Selon les résultats d'une étude sur la conduite routière, passer plus de 17 heures au volant atténue sensiblement les réflexes et l'attention du conducteur. Les intempéries, la prise de certains médicaments, ainsi que la consommation de boissons alcoolisées représentent d'autres facteurs favorables à la sensation de fatigue. Et pour preuve: des études montrent que la consommation de boissons alcoolisées augmente le taux de gravité et de mortalité des accidents de la route. Aussi, ce degré s'avère-t-il être doublé lorsque le taux d'acool dans le sang est supérieur à 0,5gr/ litre. Il est multiplié par 10 lorsque ce taux atteint les 0,8gr/ litre et par 35 lorsque ce taux est de 1,2gr/ litre. L'Observatoire indique que deux secondes de déconcentration d'un conducteur qui roule à 90 km/ heure pour que ce dernier parcourt cinquante mètres sans même s'en rendre compte. C'est dire le risque d'accident qu'il encourt. Pourtant, les précautions à prendre sont simples et combien salvatrices. Il convient, en effet, de ne s'adonner à la conduite routière que dans un état psychologique et physique favorable à la concentration et de choisir le moment approprié à cet effet, notamment le matin, après une bonne nuit de sommeil. Les études montrent, en effet, que les moments de la journée les moins recommandés pour la conduite sont situés entre 13h00 et 16h00 et entre 2h00 et 5h00. Il est à noter que certains repas, notamment riches en sucres rapides et en graisse, peuvent susciter chez la personne au volant une sensation de somnolence. Eviter d'en consommer avant un déplacement serait souhaité. Il est nécessaire, également, d'éviter de prendre des médicaments dont les effets peuvent amoindrir les réflexes du conducteur. D'autant plus qu'une pause de ressourcement ponctuant un parcours assez long s'avère indispensable pour la sécurité et du conducteur et des autres usagers de la route.