Le point fort de l'équipe de Tunisie, c'est de se compliquer l'existence ! Coup d'arrêt pour le onze national. L'euphorie de la victoire n'aura été que de courte durée. Juste le temps de la fêter avant que la Côte d'Ivoire ne nous adresse un rappel à l'ordre. La défaite d'hier fait mal, très mal même. Le trois à zéro nous restera en travers de la gorge pour un bon moment. Nous commencerons donc par la composition de l'équipe. Après la prestation contre l'Algérie, tout le monde pensait que le sélectionneur national allait remettre de l'ordre dans ses idées et apporter cette note de clairvoyance dont son équipe avait besoin. La montagne a finalement accouché d'une souris. Pour tout résultat, nous eûmes droit à deux changements. Ifa remplacera Hichri dans l'axe de la défense, et Boussaïdi prendra la place de Ifa sur le flanc droit. En attaque, Ben Youssef sera préféré à Harbaoui dans le onze de départ. Sami Trabelsi n'a finalement rien changé. Le rendement de l'équipe ne s'est pas amélioré comme on le souhaitait. Et là, bien des remarques sont à faire. Du surplace Nous n'avons rien eu à nous mettre sous la dent durant la mi-temps initiale. Le jeu de l'équipe était monotone et sans ligne directrice. Sami Trabelsi se cramponnait dans ses choix avec Traoui et Moulehi à la récupération. Dépassés par les événements, les deux joueurs ne savaient plus où donner de la tête. S'ils essayaient de venir en aide aux attaquants, ils créaient le vide derrière pour mettre leurs camarades de la défense en difficulté en l'absence de soutien et de couverture. Second constat : le sélectionneur national mise sur Ben Youssef, un novice pour remplacer Issam Jemaâ, blessé, alors qu'il avait Zouheïr Dhaouadi sur le banc et à qui il ne donnera que cinq petites minutes de temps de jeu. Tout ce scénario a fait que l'équipe de Tunisie n'avait pas la tête à construire le jeu. Même l'association Darragi-Msakni ne portera pas ses fruits. Le onze national faisait du surplace. Pire encore, au lieu d'avancer, les joueurs revenaient souvent en arrière. Ils laissaient aussi le temps aux Ivoiriens de se replaer en phase de repli. La défense ivoirienne ne sera finalement mise à contribution qu'à deux reprises. Une première fois en début de seconde mi-temps et une deuxième fois à cinq minutes du coup de sifflet final. Les deux occasions de rétablir l'équilibre seront gâchées par Saber Khelifa. Et on connaît le reste. L'équipe de Tunisie a été humiliée par la Côte d'Ivoire. En 1996, en Afrique du Sud toujours, le scénario contraire s'était produit. La Tunisie avait battu les Eléphants par 3-1. C'est sans doute la faute à Sami Trabelsi qui s'entête dans ses choix. Maintenant, il va falloir revoir la copie pour le dernier match face au Togo.