Au mois de juin 2012, la campagne pour les droits des femmes en Tunisie a bénéficié d'un appui majeur de la part du réalisateur belge Xavier Mairesse, un cinéaste de films publicitaires, qui, en dix ans de carrière, a accumulé plus de 25 prix dont le sujet relevait de la publicité. Xavier Mairesse, installé à Paris, a, à ce jour, tourné quelque 300 films dans le monde entier. C'est ainsi qu'il a été très sensible à ce qui s'est passé en Tunisie avec l'avènement du printemps arabe. A cette occasion, une maison de production lui a demandé de tourner un film sur le mouvement des femmes démocrates en Tunisie. Ce film a été choisi parmi une sélection qui a vu défiler plus de vingt films arabes, représentant une trentaine de cinéastes, venus de plusieurs pays. Il a été primé parce qu'il représentait une vitrine de la réalité de l'action des femmes tunisiennes dans leur combat pour la sauvegarde de leurs droits, aujourd'hui menacés par les islamistes et la montée inquiétante de l'intégrisme religieux, décidé à réduire leur participation à un rôle complémentaire et non plus à celui de partenaire effectif avec les mêmes droits et devoirs. Les femmes qui ont participé au tournage n'étaient pas des comédiennes de profession, mais des témoins de la vie politique et sociale dignes de confiance. Aussi, le réalisateur a-t-il travaillé avec elles en amont afin de saisir en toute objectivité, par l'œil de la caméra, les émotions et avoir ainsi une approche la plus réelle possible. Aux dernières nouvelles, Xavier Mairesse envisagerait de retourner en Tunisie pour filmer l'ultime phase de la rédaction de la nouvelle Constitution tunisienne qui tarde jusqu'ici à voir le jour. Parions que ce documentaire sera empreint de sensibilité et de cette aptitude à déceler les faux pas qui ont toujours distingué son talent.