TUNIS (TAP) - Dans un petit livre de 94 pages intitulé «Parcours de cinéma» paru aux éditions Cérès, Daniel Soil, délégué de la Wallonie Bruxelles à Tunis a donné la parole à une kyrielle de réalisateurs et de techniciens tunisiens qui ont eu un lien particulier avec la Belgique, car ils y ont passé une partie de leur vie pour étudier le cinéma. «Les cinéastes tunisiens qui ont été formés en Belgique ont tous fait de grands films» confie l'un des vingt passionnés de cinéma interrogés dans ce livre. On y lit des témoignages de cinéastes et de techniciens tunisiens ayant suivi des formations dans des filières cinématographiques en Wallonie-Bruxelles et ont jeté des ponts entre les deux pays. Parmi ces témoignages figurent ceux de Raymond Ravar, Nouri Bouzid, Jean Jacques Andrien, Selma Thabet, Mahmoud Ben Mahmoud, André Ceuterick, Michel Baudour et Nejia Mabrouk. L'auteur du livre cite Abdelkrim Gabous, journaliste, et animateur du festival international du film amateur de Kélibia, auteur, par ailleurs, de «Silence on tourne» qui affirme que l'Ecole Belge s'est révélée être l'une des plus solides d'Europe. Ceci, se reflète, a-t-il dit, dans le cinéma tunisien. Les films réalisés par des cinéastes formés en Belgique, a-t-il poursuivi, ont tous été des tournants dans le cinéma tunisien au niveau esthétique comme au niveau de l'accueil par les critiques à l'occasion des festivals, faisant remarquer que ces films ont crée un nouveau rapport du public avec sa cinématographie nationale. «Le film tunisien est peut être le seul du Monde arabe à battre tous les records de fréquentation par son propre public» a-t-il estimé. Ce livre renferme aussi un cahier de photos de personnages ayant joué un rôle important dans le partenariat tuniso-belge dont Jean Michel Verscheure, Michel Baudour, Mounir Baaziz, Sarra Abidi, Nadia Touijer et Moncef Kilani. Des questions sont posées en filigrane dans ce livre sur le cinéma d'auteur d'aujourd'hui, à l'heure où la camera devient un outil à la portée de tout amateur qui veut apporter au public la singularité de son regard.