«Le lait sera disponible sur le marché, en quantités suffisantes, en février, mois qui précède la période de haute lactation», rassure Mme Faten Belhédi, directrice générale de la qualité et du commerce intérieur. «Sur les cinq millions de litres de lait, dont l'importation est programmée de Slovénie, l'Office du commerce a déjà fait venir depuis le mois de décembre dernier deux millions de litres. Les trois millions de litres restants seront importés durant le mois de février», indique à la TAP la responsable au ministère du Commerce. «En outre, 500.000 litres de lait ont été importés de Turquie par des sociétés privées pour répondre entièrement aux besoins des consommateurs». Rappelons que la demande quotidienne en lait est estimée au plan national à 1,5 million de litres. Mme Belhédi affirme que «le lait importé de l'étranger n'a rien à envier à celui produit en Tunisie. Le consommateur tunisien aura l'embarras du choix en matière de lait (écrémé, demi-écrémé, lait importé ou local). Seulement, il doit rationaliser ses achats pour ne pas risquer d'entraîner un déséquilibre sur le marché». «La période de la haute lactation qui commence à partir de fin février, pourrait corriger tout déséquilibre imprévu entre l'offre et la demande, à travers notamment la constitution d'un stock régulateur», souligne-t-elle. «Nous allons commencer à constituer durant cette période de haute lactation un stock régulateur de 50 millions de litres à partir de la production locale, pour répondre aux besoins des consommateurs, durant le mois de Ramadan». Mme Belhédi convient que «la filière laitière est entièrement grippée, puisqu'elle souffre de problèmes aussi bien conjoncturels que structurels», appelant les agriculteurs «à améliorer la production en optant pour les fourrages alternatifs, afin de pouvoir comprimer le coût de production».