S'adressant, hier, au Parlement européen, le président de la République provisoire Moncef Marzouki a qualifié de «crime odieux» l'assassinat de Chokri Belaïd, «leader politique et ami de longue date». «C'est une menace et un message qui nous est adressé et que nous rejetons», a-t-il martelé. Et d'ajouter «Nous sommes déterminés à démasquer les ennemis de la révolution et à avancer à pas sûrs sur la voie de la réalisation des objectifs de la révolution». Le président Marzouki a prévenu qu'il y aura certainement d'autres crises, mais la Tunisie est assez forte pour faire échouer les tentatives de déstabilisation, a-t-il dit. Moncef Marzouki a décidé d'annuler sa participation au 12e Sommet de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) et de regagner Tunis, à la suite de l'assassinat de Chokri Belaïd, secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié. Le président Marzouki devait participer au Sommet de l'OCI qui se tient les 6 et 7 au Caire (Egypte), après avoir effectué une visite de deux jours à Strasbourg (France).