La veuve de Chokri Belaïd, Besma Khalfaoui, a imputé la responsabilité de l'assassinat de son mari au mouvement Ennahdha. «J'impute la responsabilité à Ennahdha avec ses deux branches démocrate et fasciste», a-t-elle déclaré hier après-midi depuis sa résidence à El Menzah, dans le gouvernorat de l'Ariana. Mme Khalfaoui a indiqué que depuis quatre mois, son mari recevait des menaces de mort et qu'il a plusieurs fois averti la police par écrit ou par téléphone pour demander sa protection. «Le téléphone du disparu était sous contrôle», a-t-elle encore révélé. La veuve de Belaïd s'est en outre interrogé «qui d'autre que le ministère de l'Intérieur porte des armes aujourd'hui en Tunisie ?». Des responsables politiques à l'intérieur comme à l'extérieur du Front populaire, l'opposition en l'occurrence, avaient à maintes reprises prévenu Belaïd que sa vie était en danger, a-t-elle lancé.