Plusieurs immeubles dans la Ville de Tunis sont dotés de caves où sont collectées les eaux pluviales. Malheureusement, ces structures ne font pas l'objet régulièrement d'entretien et de maintenance, ce qui constitue un endroit favorable pour la multiplication des insectes. En effet, ces caves devraient être curées en faisant appel aux sociétés spécialisées qui peuvent retirer l'eau stagnante au moyen de pompes. Parfois, ces eaux restent une longue période, ce qui cause des désagréments pour les habitants suite à ces odeurs nauséabondes dégagées du sous-sol. Même la couleur de l'eau polluée vire au noir. Ces caves se trouvent surtout dans les anciens bâtiments qui entourent la Ville de Tunis et sa périphérie. Les copropriétaires ou les locataires ne se mettent pas souvent d'accord —en l'absence d'un syndic d'immeuble professionnel— pour payer les frais de maintenance et d'entretien. Chacun compte sur l'autre partie pour faire le travail, et les choses traînent des mois. Ce n'est qu'à la dernière minute, quand les choses se compliquent, que l'on se décide à agir. Pourtant, il est simple de faire appel à une société pour pomper l'eau stagnante. Humidité et odeurs nauséabondes Certains propriétaires d'immeuble ont même eu une idée pertinente pour exploiter ces sous-sols en les louant à des personnes intéressés. A cet effet, ils ont investi le montant nécessaire pour rediriger les canalisations qui évacuent l'eau pluviale pour qu'elle soit déversée à l'extérieur. De cette façon, la cave demeure toujours sèche à l'abri de l'humidité et des odeurs nauséabondes. Une fois vide, cet espace est badigeonné et carrelé pour être utilisé comme espace commercial, dépôt ou même lieu de lecture et de révision. Les réseaux d'eau usée —déversée par les ménages— ne servent pas, rappelons-le, aux eaux pluviales qui disposent de leurs propres canalisations. Certains propriétaires se sont débrouillés —en faisant appel bien entendu à un technicien— pour que les eaux pluviales soient déversées à l'extérieur pour être dirigées vers les regards. C'est une bonne idée, dans la mesure où les caves sont débarrassées des impuretés et de la pollution. Le pire est que certaines caves ne sont pas utilisées uniquement pour les eaux pluviales, mais aussi pour les eaux usées. En effet, sous l'effet de la corrosion, une conduite d'eau usée qui passe par la cave peut faire une fuite. Et l'eau usée est directement déversée dans la cave qui se transforme en un réservoir réceptif. D'où la nécessité de revoir régulièrement l'état des canalisations —pour effectuer rapidement les travaux de réparation en cas de fuite— et de vider les caves de temps à autre en attendant de faire sortir les conduites des eaux pluviales à l'extérieur. A l'approche de la haute saison, ces caves deviennent un risque pour la salubrité et le bien-être des habitants. Malgré les traitements effectués d'habitude par les services municipaux, il n'est pas toujours facile d'éradiquer ces insectes et particulièrement ces moustiques très gênants. Le ou les copropriétaires sont toujours appelés à vider les caves et à éviter toute stagnation d'eau durant des mois pour ne pas permettre aux larves de se constituer, de se multiplier et d'éclore. Plusieurs caves mal entretenues ont été repérées dans des immeubles à Tunis, notamment au niveau de l'avenue de Carthage et de ses environs, au Bardo, à Sidi El Béchir... L'entretien de ces caves semble être le dernier souci pour ces habitants qui ne daignent pas consacrer un peu de leur temps pour effectuer les travaux d'entretien. Un effort collectif est nécessaire pour améliorer l'état de la propreté non seulement au niveau des façades, mais aussi au niveau des structures internes.