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Chômage des jeunes diplômés de l'enseignement supérieur : réfléchir à des solutions communes Séminaire préparatoire au Forum mondial sciences et démocratie et au Forum social mondial (FSM)
Initié en 2007, le Forum social mondial (FSM) est un espace de débat qui a été créé en l'absence de dialogue politique entre les décideurs et les différents acteurs sociaux (éducateurs, universitaires, tissu associatif...) sur les répercussions de plus en plus négatives de la mondialisation qui a généré le non-respect des droits de l'Homme ainsi que l'exclusion et l'inégalité sociales. Cet événement qui se tient tous les deux ans et qui réunit des participants du monde entier, est devenu une plateforme d'échange d'informations, d'expériences et de recommandations sur les solutions qu'il faudrait envisager pour instaurer des mécanismes protecteurs et adopter de nouveaux modèles de développement plus équitables et plus soucieux des droits de l'Homme. Les débats et les échanges au cours de ce forum ont permis d'engager une réflexion sur la façon de freiner le processus de déshumanisation, fruit d'un capitalisme mondial sauvage qui place les intérêts économiques des pays au-dessus des intérêts des citoyens. La 2e édition a permis d'instaurer un large dialogue entre les organisations non gouvernementales et les experts sur la nécessité de concrétiser les recommandations, à travers la structuration de réseaux, la définition d'agendas et la création d'espaces permanents de formation et d'écoute à l'échelle nationale, continentale et internationale afin d'élaborer des programmes communs. Le choix des organisateurs, qui s'est porté cette fois-ci sur Tunis pour cette 3e édition, n'est pas fortuit. En effet, ce forum, qui réunira des organisations non gouvernementales, des experts, des mouvements de jeunes, des syndicats, des responsables gouvernementaux... permettra d'engager le dialogue sur les revendications sociales qui ont été à l'origine des mouvements révolutionnaires qui ont secoué plusieurs régions dans le monde arabe. La crise que traverse ces pays nécessite la mise en place de plans d'austérité, ce qui ne va faire qu'accentuer la crise du chômage, rendant, ainsi, indispensable la réflexion au cours de ce forum sur les des solutions alternatives à envisager pour favoriser la création de postes d'emploi pour les jeunes diplômés de l'enseignement supérieur au chômage. La faculté de Droit et des Sciences politiques de Tunis a organisé, hier, un séminaire préparatoire au forum mondial afin de sensibiliser universitaires et étudiants sur les divers enjeux liés à ce forum. La réflexion s'est articulée autour des principales causes du chômage des diplômés de l'enseignement supérieur en Tunisie. Le chômage est-il le fruit de l'échec des politiques éducatives et de l'enseignement supérieur? Ou s'agit-il, plutôt, de l'échec des modèles économiques qui se sont succédé depuis l'indépendance et qui ont été incapables d'assurer l'emploi pour tous ? Autant de questions qui ont été soulevés au cours de ce séminaires par les universitaires qui ont fait participer les étudiants présents au débat. «L'université joue un rôle prépondérant dans les transformations politique, économique, sociale et culturelle. La période mouvementée par laquelle passe la Tunisie va entraîner des changements à l'échelle des individus, des institutions... Ce forum sera une occasion de mobiliser universitaires, étudiants... sur des questions majeures en rapport avec l'avenir des jeunes dans le monde et notamment dans les pays qui ont vécu la révolution et de rechercher des solutions communes au problème du chômage», a souligné Mme Rabia Marzouki, membre du comité d'organisation. Plusieurs problématiques seront soulevées au cours de cette troisième édition. Il s'agira notamment de repenser l'université du 21e siècle, de structurer des formations hybrides composées d'universitaires et d'acteurs sociaux, de réfléchir au problème du chômage des jeunes diplômés, de mettre en place des dispositifs encourageant les initiatives des jeunes et d'institutionnaliser les problématiques du Fmsd à travers des structures adaptées, à l'instar des universités populaires.