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Le fossé se creuse
Enseignement supérieur et marché de l'emploi deux ans après la Révolution
Publié dans Le Temps le 16 - 02 - 2013

Le compte à rebours a commencé. Quelques semaines seulement nous séparent du rendez-vous mondial qui se tiendra en Tunisie du 26 au 30 mars 2013 à savoir, le Forum Social Mondial (FSM). Les préparatifs vont bon train et les commissions se penchent sur les dernières retouches pour ne rien laisser au hasard.
Entre temps, des rencontres sont tenues dans différentes régions et autres espaces dont le Campus Universitaire El Manar et ce, pour mobiliser et sensibiliser les citoyens toutes franges confondues. C'est dans ce cadre que s'inscrit le séminaire préparatoire organisé hier, par l'Université de Tunis El Manar. Ayant pour thème « éducation et enseignement supérieur : l'Université tunisienne deux ans après la révolution citoyenne », la rencontre était une opportunité pour présenter le FSM aux étudiants. C'était par ailleurs, une occasion pour faire le point sur le système d'éducation dans notre pays et son impact sur le marché de l'emploi lors des deux dernières années. « 14 janvier 2011+2, où en sommes-nous ? Quel rôle jouent la formation et les formateurs dans l'insertion des jeunes diplômés au marché de l'emploi ? C'est à ces questions que le Professeur Sami Aouadi a essayé de répondre dans son intervention, pour dire, à la fin, que l'emploi des jeunes est un challenge national et que les universitaires, les étudiants et les entrepreneurs s'en partagent la responsabilité. « Les universitaires doivent s'interroger sur ce qu'ils font, sur le système d'enseignement assuré. Quant aux étudiants, lesquels ont une certaine passivité, ils ne cherchent pas activement l'emploi après l'obtention du diplôme », déclare Sami Aouadi. Mais pourquoi ? Qui sont-ils, d'ailleurs ces diplômés du supérieur toujours en quête de travail ? Ils sont en leur majorité de sexe féminin.
52 % des jeunes à la recherche d'un poste d'emploi et ayant une formation universitaire sont des filles. Un constat fort inquiétant dans le sens où la féminisation du chômage se confirme d'un jour à l'autre dans notre pays, même après la Révolution. En fait, les jeunes filles se trouvent dans cette situation peu enviable et pas très confortable parce qu'elles font l'objet de discrimination. Elles ne sont pas les bienvenues dans plusieurs spécialités où l'on enregistre d'ailleurs un taux de chômage assez élevé. En effet, le phénomène est omniprésent dans toutes les spécialités, même celles les plus prestigieuses, notamment l'ingéniorat. 10 % du taux de chômage sont enregistrés dans le secteur. « Le taux le plus élevé est celui dans l'agriculture et l'agroalimentaire », explique le Professeur Aouadi.
Employabilité
Une question se pose, dès lors : nos spécialités sont-elles à forte employabilité ? Mais tout d'abord que signifie-t-il ce concept ? « C'est un concept phare qui sert à expliquer la crise mondiale. Il n'est pas neutre d'ailleurs », signale Sami Aouadi tout en ajoutant que « le terme employabilité a une charge néolibérale utilisée pour accompagner les effets néfastes de la mondialisation ».
Au-delà de tout cela l'employabilité veut dire « la capacité à accéder à l'emploi ». Cependant, notre université est-elle en train d'offrir une formation de qualité adaptée à la demande du marché de l'emploi ? A priori non. Cela est dû notamment au système «adopté qui est caractérisé par la diversité des établissements ». La carte des universités est de son côté très mal conçue d'où, son impact négatif sur la qualité de la formation. «Les établissements universitaires sont implantés dans des milieux non appropriés et sans accompagnement adéquat », critique le Professeur Aouadi lequel ne néglige pas un autre facteur qui ne manque pas d'importance à savoir les formateurs ou le corps enseignant. « Nous avons une sorte de massification du flux d'enseignants et d'étudiants », toujours d'après lui. A l'excepté des 13500 enseignants chercheurs permanents, l'Université tunisienne est envahie par les vacataires, voire les enseignants du secondaire, d'où un nivellement par le bas.
Sana FARHAT

Qu'est-ce que le Forum Social Mondial (FSM) ?
Le Forum Social Mondial qui se tiendra en Tunisie du 26 au 30 mars prochain au campus universitaire d'El Manar sera un espace de discussion, d'échange et de débat qui regroupe des citoyens, des mouvements, des associations et des syndicats du monde entier. Les participants se rencontreront à cette occasion pour échanger des thématiques et des problématiques communes et de développer des propositions et pratiques alternatives qui ont pour but de faire un monde plus juste et solidaire. En fait, le Forum Social Mondial est un lieu de convergence des luttes locales et globales. Il est par ailleurs, une aire où les gens, hommes, femmes, jeunes et moins jeunes échangent les idées de manière différente, mais avec pour but commun de chercher des alternatives aux questions actuelles.
Pourquoi le choix de la Tunisie ?
Le choix de la Tunisie pour accueillir le prochain Forum Social Mondial n'est pas fortuit. Le peuple tunisien a joué un rôle fondamental dans le mouvement révolutionnaire qui a atteint plusieurs pays de la région Maghreb/ Machrek et qui a eu une résonance dans le monde entier. D'ailleurs, c'est la première fois depuis sa création à Porto Alegre (Bresil) en 2001 que le Forum Social Mondial a lieu en Afrique du Nord.


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