Où en sont les travaux de la commission d'enquête mixte gouvernement-Ugtt sur les actes de violence perpétrés le 4 décembre 2012 à la place Mohamed-Ali devant le siège de la Centrale syndicale ouvrière ? La question s'impose d'elle-même d'autant plus que le délai imparti à la commission pour clore ses investigations et présenter son rapport au chef du gouvernement est dépassé de près d'un mois. Au départ, la commission devait rendre sa copie début février, conformément à l'accord signé entre le gouvernement et l'Ugtt le 12 décembre dernier, la veille de la grève générale qui a fini par être annulée. Une source informée auprès de la commission précise : «La dernière réunion tenue deux jours avant l'assassinat du martyr Chokri Belaïd a permis de réaliser des avancées substantielles dans notre enquête. Les choses commençaient à s'éclaircir quant à l'identité de la partie responsable des actes de violence. La commission a écouté le témoignage du président de la Ligue nationale de protection de la révolution Mohamed Maâlej avant qu'il n'annonce sa démission de son poste. Les victimes parmi les syndicalistes ont, pour leur part, exposé leurs témoignages et leur version devant les membres de la commission. Malheureusement, depuis l'assassinat de Chokri Belaïd, les réunions ont été suspendues et l'on ne sait pas encore si Abdellatif Mekki ministre de la Santé et chef du groupe gouvernemental au sein de la commission d'enquête va poursuivre sa mission ou s'il sera remplacé par une autre personnalité. Pour le moment, le groupe Ugtt n'a reçu aucune indication de la part du gouvernement». La même source ajoute : «Il est prévu que les travaux de la commission reprennent dans les jours à venir, probablement après la constitution du nouveau gouvernement».