Garer sa voiture au centre-ville de Sfax n'est pas chose aisée. C'est un défi quotidien pour ceux qui travaillent dans cette ville et qui sont contraints de perdre beaucoup de temps pour trouver enfin où garer leurs voitures. Le problème s'est aggravé encore plus après la révolution, car certains propriétaires de véhicules ne semblent plus motivés à rechercher les lieux de stationnement légaux réservés par la municipalité. Ainsi, le problème de stationnement anarchique a pris de l'ampleur et a rendu très difficile la circulation routière dans la capitale du Sud déjà étouffée par un embouteillage monstre, surtout durant les heures de pointe. «C'est un casse-tête quotidien!», s'indigne Moncef qui travaille au centre-ville de Sfax. Pour lui, «la ville ne supporte plus ce nombre croissant de véhicules qui sillonnent tous les jours les principales artères de la cité. La municipalité doit trouver des solutions à même de rendre la circulation plus fluide et appliquer la loi pour obliger certains conducteurs à bien garer leurs voitures et à respecter le code de la route». Heureusement qu'avec la reprise des interventions, ces derniers jours, des services techniques relevant de la municipalité, un léger mieux commence à se faire sentir. Désormais, plus de tolérance envers ceux qui ne respectent pas la loi. Les voitures mal garées sont immédiatement enlevées et sanctionnées. Cependant, un phénomène assez étrange mérite d'être traité et en urgence. Il s'agit des gens qui se «reconvertissent» en agents de municipalité et qui exploitent les parkings municipaux et les autres lieux de stationnement. Ces gens-là font tout simplement la loi. Et gare à celui qui ne paie pas! Insultes, agressions physiques... au vu et au su de tout le monde. Ils occupent en toute sérénité les quatre coins de la ville et contrôlent avec vigilance les voitures qui stationnent. Avant même de quitter la voiture, voilà qu'un jeune homme robuste qui se pointe devant vous réclamant cinq cents millimes. Il est la plupart du temps pressé, car le nombre de voitures en quête de stationnement est énorme. Il vous présente un simple bon, en contrepartie! Mais ce qui est encore plus grave, c'est que les services compétents de la municipalité de Sfax ne semblent pas réagir à ce phénomène étrange. Par ailleurs, la municipalité vient de louer, 25 parkings à des privés afin de mieux gérer les espaces réservés aux stationnements.