Ce n'est pas du tout simple et évident en ce moment pour notre football et nos footballeurs. Censée gérer notre football, la Ligue de football n'en finit pas d'afficher son impuissance. Sur un autre plan, on a de plus en plus de mal à contrôler le huis clos pour cause de fuites de tous genres. Quelles répercussions sur l'équipe nationale? Nous n'allons pas tarder à le savoir. La dernière trouvaille de la Ligue nationale de football? Arrêter le championnat. Ceci en dit long sur l'impuissance d'une institution qui a, depuis longtemps, délégué son pouvoir, ses prérogatives et ses droits à la fédération de football. Et pas uniquement, puisque tout le monde sait que cette institution s'est (depuis longtemps aussi) mise sous la botte des clubs et qu'elle se plie à toutes leurs exigences, selon un ordre de grandeur. Pas touche et priorité absolue aux grands clubs (et encore puisque ces grands clubs ne sont pas toujours mis sur un pied d'égalité); à ceux qui ont une moindre importance et ainsi de suite jusqu'à arriver au bas de la pyramide, de l'échelle. Organisme respecté, craint et tout puissant du football en Europe, la Ligue nationale de football chez nous est vidée de toute son essence et s'accommode plutôt bien de son rôle de figurante. Elle s'accommode également d'une place à l'ombre d'une fédération tentaculaire qui occupe tout le terrain et veut tout contrôler: championnat, équipe nationale, finances, etc. Aujourd'hui que notre football vit la crise la plus grave d'une histoire, qui n'est pourtant pas un long fleuve tranquille, on mesure l'étendue du vide et des dégâts. En se désengageant de la compétition, en jetant la balle dans le camp de la Ligue et en préférant jouer à fond la carte de l'équipe nationale, la FTF a mis à nu la faiblesse et l'impuissance de la Ligue qui se rend soudain compte qu'elle ne contrôle rien. Elle assiste, en effet, impuissante, aujourd'hui au «pourrissement» d'une compétition qui n'est pas une fatalité. Voilà, le mot est dit : fatalité. Pour expliquer et justifier cette situation, Ligue et fédération évoquent, aujourd'hui, la situation générale dans le pays, la fatalité. Or, ce n'en est pas une. Dans des conditions autrement plus difficiles, le championnat a recouvert ses droits, avec une partie du public. Il fallait à la Ligue être à la fois sévère et vigilante et sanctionner les tout premiers écarts pour que l'ordre règne à nouveau. Pour ne pas l'avoir fait à temps, voilà la Ligue dans de bien mauvais draps, et à prendre encore des non-décisions qui ne font que consacrer le statu quo chaotique. Puis en guise d'autre réponse, voilà que ces messieurs suggèrent tout simplement l'arrêt du championnat. Un véritable aveu d'impuissance. Et si tel est le cas, pourquoi tout ce beau monde ne se décide-t-il pas à démissionner? Ou alors c'est encore une décision qu'ils sont incapables de prendre?! Huis clos : est-ce bien sorcier? C'est un peu le ras-le-bol pour le service d'ordre de nos stades. La faune qui rompt les règles du huis clos est souvent incontrôlable et responsable de tous les incidents, grands et petits, que connaît la compétition. Pourtant, ce n'est pas bien sorcier de faire respecter ce qui est la dernière plage pour notre championnat : une liste des personnes devant assister à la rencontre, devant parvenir la veille de la rencontre (photocopie de la carte d'identité et fonction à l'appui) au service d'ordre et à la Ligue avec interdiction catégorique à toute autre personne d'accéder aux gradins et à l'enceinte de jeu. Car le problème, le vrai, ce sont toutes ces interventions, de la part de toutes les parties prenantes, pour faire entrer un copain, un parent, une connaissance. Ainsi identifiées, les personnes assistant à la rencontre pouvant alors et devant être sanctionnées rapidement et sévèrement au moindre écart. Equipe nationale : quelle liste ? En prenant ses fonctions, le nouveau sélectionneur a clairement fait savoir qu'il compte beaucoup sur nos professionnels à l'étranger pour relancer l'équipe nationale et obtenir des résultats probants lors des premières rencontres, décisives pour la qualification à la prochaine coupe du monde. Blessés ou relégués sur le banc des remplaçants, la plupart d'entre eux sont en souffrance dans leurs corps ou dans leur équipe. Le seul qui échappe à cette règle, c'est l'incontournable Wissem Ben Yahia. Délaissé à la CAN, il en a perdu sa place dans son équipe mais effectue un retour tonitruant comme titulaire. Une preuve supplémentaire des qualités morales et techniques d'un joueur qui s'impose d'ores et déjà comme le futur patron de l'équipe nationale. Un rôle qu'il aurait dû endosser depuis un bon bout de temps sans l'entêtement coupable de nos derniers sélectioneurs. Quels professionnels? Quels critères? Quelle liste, pour quel jeu et pour quels résultats? Nous ne tarderons pas à le savoir même si les temps sont difficiles. Pour tous, cette fois-ci : joueurs locaux et de l'Etranger.