PARIS (Reuters) — Les réactions indignées se sont multipliées hier en France, où des manifestations étaient prévues, après l'assaut meurtrier des forces israéliennes contre une flottille humanitaire en route vers Gaza. Le Président Nicolas Sarkozy a fait part de sa "profonde émotion" tandis que l'ambassadeur d'Israël en France, Daniel Shek, était convoqué par le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner. "Toute la lumière doit être faite sur les circonstances de cette tragédie, qui souligne l'urgence d'une relance du processus de paix", a dit Nicolas Sarkozy dans un communiqué. Bernard Kouchner s'est dit "profondément choqué" par les conséquences de l'opération militaire israélienne. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, a condamné "avec la plus grande fermeté" un usage de la force jugé "inacceptable et disproportionné". Dans un communiqué, elle demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'Onu et une enquête sur les circonstances de l'assaut. "Après le massacre, la France et les Européens doivent contraindre Israël à lever immédiatement le blocus", a estimé pour sa part Marie-George Buffet, secrétaire nationale du Parti communiste.