C'est le grand jour, ou plutôt soir, pour l'association «Carthage pour le malouf et la musique tunisienne» et pour Zied Gharsa qui a en charge le volet artistique et la direction de son orchestre. En effet, l'Acropolium de Carthage accueille tout à l'heure, à partir de 20h00, le premier récital de cette association aux ambitions déclarées et aux objectifs bien définis : révéler les richesses du patrimoine, revaloriser la musique authentiquement tunisienne par un travail de vulgarisation, de décentralisation et de formation. Mais comme les représentations publiques sont ce qui émerge le plus, la sortie de ce soir revêt une importance particulière, dans la mesure où elle donnera le ton sur ce que veut entreprendre Gharsa comme démarche artistique au sein de cette association qui, sans vouloir se présenter en concurrente à la Rachidia, est quand même dans l'obligation de s'en démarquer, pour apporter le plus, ne serait-ce qu'au niveau du programme proposé. A ce propos, les responsables de l'association nous affirment qu'il y aura du nouveau et même de l'inédit, dès ce premier récital, notamment un morceau «btaïhi» jamais présenté auparavant, ainsi que des «abiyet» (passages) de «noubet edhil» que le chef d'orchestre s'est attelé à dépoussiérer. Ce dernier, qui se réservera une plage chant, sera soutenu par une troupe où les virtuosités ne manqueront pas (Abdelbasset Metsahel, Mohamed Ghnia, Adel Barkous...). Il ne sera pas le seul soliste, puisque d'autres le soutiendront, dont l'excellente Mahrezia Touil. Nous en saurons davantage tout à l'heure.