Le coordinateur général du parti Al Qotb, Riadh Ben Fadhel, a déclaré, hier, à Sfax, que son parti œuvrait à consolider les liens avec le Front populaire, afin de former une alliance civile et politique solide pour gagner le pari des prochaines élections et parachever les objectifs de la révolution. Présidant un meeting sous le signe «Une gauche alternative pour l'édification d'un front patriotique démocratique», Riadh Ben Fadhel a souligné que le mouvement Ennahdha tire sa force de la faiblesse et de l'émiettent du courant démocratique de gauche, constat qui a conduit, selon lui, à l'échec du 23 octobre 2011. Ben Fadhel a appelé toutes les forces démocratiques de gauche à évaluer leur rendement, à laisser de côté leur ego et à unifier leurs rangs. Il a, également, recommandé d'éviter les conflits idéologiques et d'œuvrer en faveur d'un projet moderniste et de solutions économiques garantissant la justice sociale, en rupture avec l'ancien modèle de développement. Il a insisté sur la nécessité de dissoudre les ligues de protection de la révolution, d'organiser une conférence de salut national et de mettre en place un courant démocratique de gauche qui répond aux revendications des travailleurs et œuvre pour des projets politiques et économiques conformes aux objectifs de la révolution. Cette rencontre, organisée à l'occasion de l'installation du bureau régional du parti Al Qotb et de la célébration de la Journée de la Terre, a enregistré la présence de représentants du Front populaire et de la société civile. Des hôtes du Forum social mondial, tenu, du 26 au 30 mars, à Tunis, ont, également, pris part à ce rassemblement dont, notamment, Baha Eddine Chaabane, secrétaire général du Parti socialiste égyptien, et Nayef Hawatmeh, secrétaire général du Front démocratique pour la libération de la Palestine, qui ont souligné, dans leurs allocutions, la nécessité de former un front de gauche qui vise le pouvoir et non pas un front d'opposition.