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Une très mauvaise gestion de crise
Société nationale des chemins de fer tunisiens
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 04 - 2013

Cela aurait pu se dérouler dans le calme, tant les citoyens se sont habitués aux pannes et aux grèves improvisées au sein de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (Sncft), seulement voilà, les propos déplacés du contrôleur, qui bien évidemment n'est pas responsable des pannes qui surgissent dans les rames ou l'infrastructure électrifiée qui ont coûté à la collectivité publique plus de 300 MD pour des travaux entrepris par la société Alstom qui laissent à désirer et des trains acquis auprès des Coréens qui grincent déjà ont envenimé les choses.
Tout s'est passé hier matin, lorsque les clients de la Sncft (il faudrait qu'un jour les dirigeants intègrent cette notion) qui prenaient le train pour Tunis, se sont indignés du fait que celui-ci s'éternise à la station Jebel Jeloud, sans raison apparente. Au passage du contrôleur qui continuait, nonchalant, à vérifier les billets avec la rengaine «tickets ! cartes ! tickets ! cartes !», un des passagers lui demande de lui fournir un numéro de téléphone à joindre pour se plaindre des services de la Sncft, celui-ci lui répond sèchement : «Je ne te donnerai aucun numéro et arrête de crier!». Les autres usagers se sont à ce moment-là insurgés, se sentant humiliés par ces propos, car non seulement ils sont en retard (certains étudiants passent des examens) mais en plus ils sont quasiment traités comme du bétail à qui on signifie «circulez, nous n'avons pas de compte à rendre».
C'est dans cette atmosphère aussi électrique que la ligne Tunis-Erriadh que le conducteur choisit de déclarer dans le micro «descendez, ce train s'arrête ici !», à partir de là, la situation est devenue incontrôlable, les insultes fusent à l'encontre du contrôleur (qui continue à faire preuve de défiance à l'égard des usagers), du chauffeur et de toute la société. Les «bagarreurs de fortune» commencent à s'échauffer pour agresser le contrôleur qui fuit et s'isole dans la cabine de pilotage.
Sur le quai, pas de responsables (le chef de gare est visiblement absent), et encore moins de réponses pour les centaines de voyageurs qui ne savent pas comment ils vont pouvoir rejoindre Tunis. Des inconscients s'en prennent aux biens publics faute d'interlocuteurs, le train est même caillassé et une femme hystérique tient Soumaya Ghannouchi pour responsable (allez voir pourquoi), le tout dans une ambiance de délire collectif.
La pression est telle qu'on redémarre enfin le train, comme par miracle. Sur le chemin (entre Jebel Jeloud et Tunis) on aperçoit, ce qui vraisemblablement a été la cause du retard, un wagon en entretien qui a déraillé et autour duquel des techniciens s'affairent pour régler le problème.
Une fois à la gare de Tunis, ce sont les copains qui attendent, il s'agissait maintenant de punir les passagers qui ont osé agresser verbalement le chauffeur et le contrôleur. Un début de bagarre se déclenche alors, mais grâce à l'intervention d'autres citoyens, le pire est évité.
«Mesdames et messieurs les passagers, un peu plus loin un wagon a déraillé, nous tentons de résoudre le problème, si celui-ci n'est pas résolu, la Sncft fournira dans les 30 minutes des bus qui assureront votre transport jusqu'à Tunis, nous nous excusons de la gêne occasionnée», une telle annonce aurait pu désamorcer la colère des citoyens. Mais la gestion archaïque des crises dans une Tunisie qui bouge ainsi que la fierté exacerbée des cheminots qui ne daignent pas s'excuser auraient pu aboutir à une fin dramatique.


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