Le mois de juin arrive à grands pas et les conditions météorologiques deviennent difficiles à supporter dans Sud du pays. Le sirocco et l'apparition des insectes venimeux sont de plus en plus fréquents. La grogne des rescapés, parmi les réfugiés, s'amplifie. Les 400 individus qui sont toujours installés au camp de transit de Choucha désespèrent dans la mesure où le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés leur a annoncé clairement que leurs dossiers n'ont pu être acceptés pour bénéficier de la réinstallation en Europe et qu'ils doivent par conséquent s'intégrer dans la vie sociale tunisienne. Les Palestiniens, qui sont entrés en grève de la faim, poursuivent leur lutte pour la troisième semaine consécutive, dans l'espoir d'obtenir gain de cause avant le 30 juin 2013, date de la fermeture officielle de ce camp de transit. L'état de santé de l'un d'entre eux, Ismail Ali Ismail, s'est dégradé et il a été transféré à l'hôpital régional de Ben Guerdane où il a reçu les soins nécessaires. On vient d'apprendre qu'il a regagné de nouveau Choucha, tout en poursuivant la grève. Simultanément, des Irakiens se sont rendus à Zarzis. Ils ont observé un sit-in qui n'a pas duré devant les locaux de l'Unhcr, juste pour manifester leur protestation. Contrôle renforcé Les patrouilles mixtes, gardes nationaux et douaniers, ainsi que les brigades économiques ne lésinent pas sur l'effort. Les barrages sont renforcés, depuis le gouvernorat de Gabès et surtout dans la zone proche de la frontière tuniso-libyenne où les passeurs sont très actifs. Plusieurs opérations de contrebande ont été déjouées dernièrement. Comme hier, à Gabès, deux véhicules chargés de 1.500 kg de semoule et pâte, en route vers la Libye. A Médenine, les agents de la Garde nationale ont mis la main sur 135.000 œufs et 14.680 kg de courge. Même chose à Tataouine où les brigades économiques ont intercepté 10 t de fourrage, 2t de tomates et 700 kg de petits pois en direction de la Libye. Les marchandises ont été saisies et livrées à l'OCT et des procédures judiciaires ont été engagées contre les auteurs de ce commerce illégal.