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Efficace, mais pesante contribution au développement
STB, BNA et BH
Publié dans La Presse de Tunisie le 17 - 04 - 2013

Les banques publiques tunisiennes, en l'occurrence la Société Tunisienne de Banque (STB), la Banque de l'Habitat (BH) et la Banque nationale agricole (BNA) ont contribué, chacune de son côté, et depuis leur création à prêter main-forte à l'économie nationale en accordant des crédits à court, à moyen et à long terme pour les entreprises de grande, moyenne et petite taille opérant dans tous les secteurs d'activités comme l'industrie, le tourisme, les services et l'agriculture. Et elles continuent avec le même élan à assurer cette tâche afin de permettre à ces entreprises de réaliser leurs projets —nouvelles créations ou extension— pour générer de nouvelles richesses, de plus-value et créer de nouveaux postes d'emploi.
Cependant, ces banques se trouvent parfois dans des situations contraignantes, surtout quand certains chefs d'entreprise trouvent des difficultés à rembourser leurs crédits dans les délais ou si le projet à créer s'avère —malgré les études techniques approfondies— non rentable. La conjoncture économique nationale et internationale défavorable caractérisée par la récession de la demande peut avoir des conséquences négatives pour les entreprises qui se trouvent, de ce fait, prises dans le tourbillon et ne parviennent pas à honorer leurs engagements. Le secteur de l'agriculture est à traiter à part dans la mesure où les conditions de son évolution et de sa croissance sont particulières et dépendent dans une large mesure des conditions climatiques.
Malgré les précautions prises par les banques pour endiguer les crédits douteux conformément aux recommandations de Bâle 1 et 2 en renforçant les mesures de prudence, la situation est restée difficile et s'est même compliquée sous l'ancien régime où on a enregistré l'octroi des crédits douteux pour les membres de la famille présidentielle. C'est toujours les banques publiques qui, malgré la diversification des produits, ont supporté le lourd fardeau dû aux mauvais payeurs parmi les chefs d'entreprise et les membres de la famille gouvernante. Tour d'horizon des trois banques publiques.
STB : quatorze augmentations de capital
La STB, créée au lendemain de l'Indépendance et en activité depuis le 26 mars 1958, constitue la première banque tunisienne. Sa mission était de contribuer efficacement au développement économique et social de la Tunisie indépendante où l'investissement privé était pratiquement absent. En plus d'un marché du crédit désorganisé, la situation se caractérisait par une hémorragie de capitaux vers l'étranger. Cela n'a pas empêché la banque à contribuer au développement du pays. Créée sous forme d'une société d'économie mixte au capital social de 10.000 dinars et dans lequel l'Etat participait à concurrence de 52%, la STB a pu faire accroître ses fonds propres à un rythme soutenu, notamment suite à quatorze augmentations de son capital dont huit en numéraire.
Au milieu des années soixante-dix, l'Etat voulait favoriser l'épargne dans le but de mobiliser davantage de fonds en faveur du développement économique du pays. On commençait alors à se diriger progressivement vers l'économie libérale tout en veillant à se désengager des institutions financières étrangères en comptant sur l'épargne nationale et l'aide extérieure destinée au financement des projets de développement.
C'est au cours de cette période que la banque a marqué sa présence sur le marché de crédit en participant avec plus de 30% à l'économie dans le cadre de sa mission qui lui permet d'agir en tant que banque de dépôt, d'affaires et de développement. D'où le choix de lui confier la gestion des fonds spéciaux d'origine étrangère ou publique. Un vaste réseau international de correspondants dans les plus grandes banques est ainsi mis à profit pour rechercher diversifier les sources de financement les plus adaptées aux besoins des promoteurs. Et ce n'est pas par hasard que la STB a été l'initiateur des plus grands projets dans les secteurs de l'industrie, du tourisme, de l'agriculture et du commerce et le partenaire idéal dans la création de la Bourse des valeurs mobilières de Tunis et dans l'élaboration de la législation sur les Sociétés d'investissement à capital variable (Sicav).
Au niveau commercial, la banque a lancé des opérations de promotion pour stimuler les besoins et provoquer la demande des clients, et ce, dans un souci de participer aux affaires d'intérêt national. Cela l'a amené à proposer de nouveaux produits séduisants pour des clients avertis. Les résultats positifs ne se sont pas fait attendre puisque le Groupe STB a pu couvrir en quelque temps de secteurs diversifiés dont des projets orientés essentiellement vers l'exportation et les secteurs économiques en expansion.
Sicav Investisseur et Sicav Obligataire
Les responsables veulent être à l'écoute de leur clientèle en mobilisant tous les moyens de cette institution qui a adopté une stratégie commerciale axée sur le développement de ses produits et services et l'amélioration de la qualité de ses prestations pour satisfaire les besoins et les exigences exprimés. A titre d'exemple, à partir de 1993 et dans le cadre de l'amélioration des services, la banque a jugé nécessaire d'exploiter, dans une première étape, une dizaine de distributeurs automatiques de billets (DAB) et, dans une seconde étape, de plusieurs guichets automatiques de banque et de terminaux de paiement électronique. Elle s'est même équipée d'un serveur de monétique très utile dans les transactions financières. L'infrastructure ne cesse de se consolider au fil des ans avec la mise en place d'un réseau d'agences bancaires, de bureaux et de box de change dans plusieurs régions. L'innovation constitue un pain quotidien de la banque qui a toujours eu recours aux technologies de l'information et de la communication.
Pour préserver son positionnement, la banque crée la SICAV Investisseur, une Sicav Obligataire, dénommée Sicav l'Epargnant et a fondé, en 2001, la première Société d'investissment à capital risque (Sicar). Elle a su faire des relations de coopération au niveau international pour s'intégrer dans le système financier international à travers son vaste réseau de correspondants, de partenaires et de relations. A l'actif de ce bailleur de fonds, la création de sa salle des marchés en devises en 1992. Dès la fin des années quatre-vingt-dix, la banque a fait l'objet d'une restructuration profonde en jouant un rôle important dans le processus de mise à niveau des entreprises industrielles.
Il a fallu attendre l'an 2000, pour que la STB soit fusionnée avec deux banques de développement, à savoir la Banque de développement économique de Tunisie et la Banque Nationale de Développement touristique. Forte de 2.350 employés directs et d'autres agents indirects au niveau de ses filiales, la banque compte beaucoup sur le consensus social et l'ancrage d'une culture de solidarité tout en assurant la mise à niveau des ressources humaines.
Banque de l'Habitat : quand le bâtiment va, tout va !
Créée en 1974 d'abord en tant que Caisse nationale d'épargne logement (CNEL), la Banque de l'Habitat a été transformée en 1989 en tant qu'établissement financier bancaire sous la forme d'une société anonyme au capital de 90.000.000 D. Sa principale activité est axée essentiellement comme son dénomination l'indique sur l'immobilier. La BH se veut ainsi le partenaire immobilier de tout Tunisien en plus, proposant une offre complète dans le domaine de l'habitat. La banque se présente, en outre, comme un partenaire des promoteurs immobiliers qui sont actifs sur le terrain. Le rôle d'accompagnateur pour leurs projets immobiliers, du financement jusqu'à la commercialisation n'est pas à démontrer pour les clients qui fréquentent cette institution pour bénéficier des différents avantages.
La banque participe donc activement à l'accès à la propriété pour les Tunisiens et stimule des secteurs de l'économie nationale, dans le cadre du renforcement de la croissance. Tenant compte des exigences de sa clientèle, la banque propose une offre personnalisée de produits innovants adaptés aux besoins exprimés. Le réseau des agences élargi permet une meilleure disponibilité mais aussi assurer un suivi de la clientèle dans un souci de fournir un service de qualité en se conformant aux standards internationaux. Les moyens humains et matériels sont mobilisés pour servir les clients et les fidéliser.
Cette banque tunisienne se concentre depuis des années sur le crédit immobilier, mais elle mène aussi une activité de banque de dépôt en organisant les opérations courantes pour le compte de tiers ou pour son propre compte. Il va sans dire, cependant, que la BH étant publique bénéficie d'un appui de l'Etat tunisien qui contrôle 58% du capital. Acteur important dans le marché bancaire, la banque détient une part de marché estimée à 9% des dépôts et une position dominante dans l'octroi de crédits hypothécaires résidentiels selon une source de ce bailleur de fonds. L'institution compte plusieurs filiales dont la Sicav BH Placement. Les experts de la banque ont mis leurs connaissances et leur savoir-faire pour diversifier les produits pour pouvoir concurrencer les autres banques de la place. On peut citer aussi l'acquisition de sociétés de services et d'ingénierie informatique (BM Technologies), de sociétés de gestion de contrats et de conventions d'assurance et de réassurance (Assurances Salim) et d'une société spécialisée dans le financement crédit-bail (leasing) qui est Modern Leasing.
Parmi les prestations ordinaires de la banque, on peut citer le compte chèques, les carte bancaires dont les cartes de paiement «Yasmine», CIB, VISA et MasterCard ou encore les cartes de paiement Internationales sous réserve de disposer d'un compte en devises. Les clients peuvent bénéficier également d'un compte spécial d'épargne, d'un compte épargne en Action ou d'un compte épargne Etude.
La banque a toujours essayé d'appliquer scrupuleusement sa mission consistant au préfinancement immobilier. A cet effet, elle met son expérience et son savoir-faire pour aider ses clients à concrétiser leur projet immobilier avec des avantages et des facilités. Ces projets peuvent concerner la construction de logements destinés à l'usage d'habitation, la viabilisation de terrains sur lesquels seront édifiés des lots destinés à l'usage d'habitation, l'acquisition de parcelles de terrain à vocation d'habitation sur lesquelles seront édifiés des logements ou des lots de terrain destinés à l'usage d'habitation.
La BNA ou la contribution à la sécurité alimentaire par... des crédits
La Banque nationale agricole, société anonyme au capital de 160.000.000 de dinars, a été constituée le 1er juin 1959, soit à peine trois ans après l'Indépendance de la Tunisie. L'Etat voulait moderniser le pays et instaurer la souveraineté nationale, d'autant plus que quelques années plus tôt, l'agriculture était financée par l'ancien système de crédit agricole dépendant de la Caisse mutuelle de crédit agricole, la Caisse foncière et les Sociétés tunisiennes de prévoyance et adapté aux structures du Protectorat. Inaugurée par le leader Habib Bourguiba, le 10 octobre 1959, la BNA a pu unifier le crédit agricole et encourager le développement de l'agriculture par l'octroi des crédits.
En 1969, la BNA a été ouverte à tous les secteurs de l'économie marquant ainsi une belle croissance et une participation efficace au développement de la jeune nation à la faveur d'un financement soutenu à certains projets, ce qui a suscité une nouvelle dénomination, en l'occurrence la Banque nationale tunisienne. En 1989, la BNA s'agrandit et fait peau neuve après sa restructuration et sa fusion avec la Banque nationale de développement agricole qui a eu lieu le 24 juin 1989. C'est ainsi que la banque retrouve sa dénomination initiale en l'occurrence la BNA, sur la base d'une unification de ses structures d'octroi du crédit agricole. Cette opération de fusion annonçait un début de restructuration du système bancaire tunisien.
Les responsables de l'Etat étaient convaincus que la vocation première de la BNA devrait être de nature agricole à condition de bien assumer sa mission dans le développement de la production agricole dans le cadre de la politique tracée par les pouvoirs publics. Il était question, de même, de faciliter l'accès des agriculteurs —y compris ceux de petite et de moyenne taille— aux crédits agricoles à court terme et à moyen terme et de regrouper les moyens matériels, humains et financiers des deux institutions pour agir avec plus d'efficience dans ce secteur sensible et auquel l'Etat a toujours donné une priorité, question d'assurer la sécurité alimentaire dans les produits de base.
L'année 1990 correspond à une mutation qualitative dans un environnement de libéralisation et d'ouverture économique. Les réformes engagées par les autorités au niveau du système monétaire, financier et bancaire avaient pour but de s'adapter à ce nouvel environnement en impliquant les banques publiques dont la BNA qui a été restructurée en révisant son organisation interne, et en modernisant ses outils et ses méthodes de gestion et de travail. La nouvelle stratégie commerciale a été axée, quant à elle, sur l'approche client/produit, l'amélioration de la qualité du service et l'innovation financière.
Il a été possible, par la même occasion, de changer le système d'information dès 1996 par le lancement du schéma directeur stratégique, qui va définir les objectifs commerciaux, maîtriser les risques globaux et améliorer la compétitivité et la rentabilité. La banque, forte de ses nouveaux acquis, a contribué au développement des opérations sur les marchés de capitaux, en y intervenant massivement pour le financement de l'économie. Tout l'effectif est mobilisé pour la réussite du plan de développement depuis la direction générale jusqu'aux structures centrales chargées notamment de la réflexion stratégique, du pilotage et de la détermination des grandes orientations, des plans d'action annuels et les budgets. Ces dernières assurent aussi la prise de décisions en fonction des pouvoirs qui leur sont délégués, effectuent le contrôle, le suivi et la supervision des opérations bancaires, la gestion de la logistique nécessaire à l'activité de la banque, en plus de l'encadrement, l'assistance et le suivi du réseau de distribution.
Banque de proximité, la BNA offre à ses clients plusieurs produits et services qui devraient répondre à leurs attentes en s'intéressant aux avantages que peut procurer la banque à distance qui réduit les délais des procédures et évite aux clients la perte du temps. La longue expérience de la BNA la met devant de nouvelles responsabilités. Elle doit être digne de la confiance des clients et rester à un niveau d'excellence pour les fidéliser. Certains principes sont ainsi consacrés et consolidés comme le professionnalisme, l'innovation, en plus de l'amélioration des méthodes de gestion, l'intégration de nouvelles technologies de l'information et de la communication, l'ouverture sur les nouveaux métiers, le développement et la modernisation de son réseau de distribution et l'élargissement de son réseau de correspondants dans le monde.


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