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Les banques publiques en Tunisie
Publié dans L'expert le 19 - 10 - 2009

Les banques publiques sont toujours confrontées à d'énormes règles de gestion rigoureuses et à de multiples actions de contrôle tout en étant appelées à plus de souplesse et d'adaptabilité pour faire face aux exigences de la concurrence

Quelle est la différence entre une banque et un poisson? Aucune.
Tous les deux sont prisés, recherchés, courtisés mais toujours critiqués. L'adage populaire tunisien ne peut que confirmer.
Cette entrée, apparemment mal à propos ou vraisemblablement déplacée se trouve largement justifiée par les différentes attitudes enregistrées ça et là portant critiques quant au rôle des banques en général et des banques publiques en particulier.

La Banque de l'Habitat: Leader dans son créneau
La BH, classée par l'agence de notation internationale «Standard & Poor's», première en Afrique du Nord suite à l'obtention de la note de court et de long terme «BBB-/stable/A-3», a octroyé, en 2008, des crédits aux particuliers d'un montant de 363,8 millions de dinars tandis que ceux accordés aux promoteurs immobiliers sont estimés à 255,5 millions de dinars.
Dans l'ensemble, les crédits octroyés à la clientèle ont atteint un montant de 3449,4MD contre 3067,6MD, une année auparavant, soit une augmentation de 381,8 millions de dinars profitant à tous les secteurs d'activités. C'est ainsi que «l'Africain Bankers Awards» a décerné à la banque de l'habitat, à Washington en 2008, le prix de la meilleure banque de crédit immobilier en Afrique.
Selon le PDG de la BH, qui présentait, à Tunis, la communication financière de l'institution, le produit net bancaire de la banque a enregistré une nette progression de 18,3%. Le résultat brut d'exploitation a atteint 127,9 millions de dinars (MD) fin 2008 (+13,4%) par rapport à 2007 (passant de 112,8MD en 2007 à 127,9MD).
Les ressources de la banque ont totalisé un montant de 3943,3 millions de dinars jusqu'au 31 mai 2008 contre 3566,3 millions de dinars en 2007, soit une hausse de 377 millions de dinars. Les ressources clientèle ont, pour leur part, augmenté de 213,8MD, les emprunts et ressources spéciales ont enregistré une croissance de 92,4MD et les fonds propres ont été consolidés de 44,7MD.
La banque a enregistré un résultat brut d'exploitation (RBE) de 127,9 millions de dinars, soit une hausse de 13,4%, lui permettant de dégager un bénéfice net de 54 millions de dinars, soit une progression de 5,6% par rapport à l'exercice précédent.
La part des crédits non performants dans le total des crédits à la clientèle s'est établie à 8,26% à la fin 2008. Les créances classées de la banque, compte non tenu de celles afférentes aux crédits habitat et aux crédits commerciaux et industriels inférieurs à 50MD, ont atteint 306,6 millions de dinars à fin 2008 contre 243,6 millions de dinars au terme de l'exercice 2007, soit une hausse de 63 millions de dinars.
Les différentes filiales du groupe BH ont enregistré dans leur ensemble des résultats satisfaisants, permettant d'afficher un bénéfice net en hausse de 6,7% passant de 51,9MD en 2007 à 55,4MD durant l'exercice 2008, a précisé M. Hajji. Le nombre des cartes émises par la banque a atteint 10 450, il s'agit principalement de cartes «Yasmine» et «Mastercard classic».
La banque a renforcé en parallèle son réseau de distributeurs automatiques de billets (GAB) en portant leur nombre à 78, sachant que 25 autres sont en cours d'installation. S'agissant des perspectives d'avenir, M. Brahim Hajji a fait remarquer que la banque compte poursuivre son processus de développement au cours de l'année 2009, à travers la consolidation de ses acquis tout en veillant à optimiser la gestion des ressources humaines, améliorer la qualité des services et développer le système d'information.
En matière de gestion des risques, la banque poursuivra sa politique de renforcement des ratios prudentiels, la mise en place d'un dispositif de contrôle interne et de surveillance des risques, l'introduction de la notion du risque marché et du risque opérationnel et l'introduction du système de notation interne dans l'évaluation et la gestion du risque crédit. La banque envisage de rembourser par anticipation en 2009 l'emprunt obligataire de 70 MD contracté en 2008 au taux d'intérêt fixe de 7%.
La BH compte, par ailleurs, remplacer cet emprunt par un autre dont les conditions seront plus souples, ce qui lui permettra de consolider ses ressources à long terme et préserver ses équilibres en matière d'adéquation emplois-ressources.

La Banque Nationale Agricole: Outil stratégique de développement
Evoluant dans une conjoncture marquée par la libéralisation de l'économie et les réformes engagées par les autorités monétaires, la BNA a dû restructurer son organisation, moderniser ses outils et ses méthodes de gestion et mettre en place une stratégie commerciale axée sur l'approche client/produit, l'amélioration de la qualité du service et l'innovation financière.
C'est ainsi que La BNA, est présente dans les différents secteurs économiques, et ce depuis des décennies, par ses financements appropriés, l'assistance et les conseils prodigués à sa clientèle.
Fidèle à sa vocation, la BNA ne cesse depuis sa création de soutenir financièrement le secteur agricole en parfaite harmonie avec les choix et les objectifs fixés par les pouvoirs publics pour le développement de ce secteur stratégique.
En effet, en parallèle à son ouverture aux autres secteurs de l'économie, la BNA a toujours réservé au financement de l'agriculture une place privilégiée dans ses programmes d'activité, ce qui la situe au diapason du système bancaire, en détenant une part prépondérante des concours accordés par ce système au secteur de l'agriculture et de la pêche.
Afin de mieux satisfaire les besoins de sa clientèle agricole, la BNA œuvre constamment à l'innovation de sa gamme de produits en accommodant ses modes d'intervention aux évolutions intervenues dans le secteur, en adaptant ses structures aux nouvelles exigences, en renforçant ses moyens humains et matériels et en se rapprochant davantage du milieu rural.
Au cours de l'année 2007, la BNA a poursuivi ses efforts visant l'association des objectifs commerciaux de croissance et de contraintes de rentabilité financière et ce, conformément aux orientations nationales de modernisation du système bancaire et de développement économique et social.
En effet, la banque a adopté une politique de crédit basée sur la conquête de nouvelles parts de marché sur les segments des particuliers et professionnels et l'accompagnement des entreprises clientes dans leur développement afin d'assurer une meilleure division des risques, tout en veillant au renforcement de la fonction recouvrement et assainissement des créances douteuses.
D'importants efforts commerciaux ont été déployés en matière de démarchage et d'adaptation de l'offre des produits de placement ce qui s'est traduit par une nette progression des ressources mobilisées auprès de la clientèle. Sur le plan organisationnel, la BNA a axé ses efforts sur le renforcement de ses structures et procédures de contrôle et de pilotage ainsi que la poursuite de la modernisation de son système d'information en optant, en priorité, pour le développement interne des solutions et applicatifs métiers.
Ainsi, l'évolution de l'activité de la BNA s'est principalement caractérisée, au terme de l'exercice 2007 par:
- Une augmentation de 12% du total bilan passant de 4.510 MD en 2006 à 5.052 en 2007;
- Une augmentation de 12% du total bilan passant de 4 510MDen 2006 à 5 052MD en
2007;
- Une progression de 16,4% des emplois passant de 3 335mD en 2006 à 3 881mD en 2007;
- Une hausse de 10,05% des ressources passant de 3 298mD en 2006 à 3 630mD en 2007.
La Société Tunisienne de Banque (STB) : La doyenne toujours jeune
La Société tunisienne de banque (STB), la plus grande du pays en total de bilan, en dépôts de clientèle et en crédit, reprend du tonus. La qualité de ses actifs et de sa rentabilité s'améliore après l'affaiblissement résultant du poids des fortes créances dont elle avait hérité de deux banques fortement concentrées sur le tourisme absorbées en 2001, la Banque nationale de développement touristique (BNDT) et la Banque nationale de développement économique de la Tunisie (BDET). L'exercice 2007 s'achève avec des dépôts de la clientèle atteignant 3,6 milliards de DT (2 milliards d'euros), en hausse de 18%, quand l'objectif fixé était à 8%. Le produit net bancaire (PNB) a progressé de 13,6%, à 207 millions de DT, et le résultat brut d'exploitation a fait un bond de 43,2%.
En outre la STB est le principal bras de financement du secteur privé utilisé par le gouvernement tunisien.
Compte tenu de sa taille et de sa part de marché, estimée à 18%, la santé retrouvée de la STB influence celle de l'ensemble du secteur bancaire tunisien. Et même celle de l'économie du pays tant la STB est, depuis sa création il y a cinquante ans, la pièce maîtresse de la politique économique de l'Etat en matière de financement de l'économie et principalement des PME du secteur industriel. « La STB, affirme son PDG, a retrouvé sa place et va continuer à jouer son rôle de développeur incontournable dans les opérations de montages et de financement». L'effort de redressement et d'assainissement a permis la réduction progressive du taux des créances «accrochées», ramené à 26,5% à la fin de 2007, après un pic de 41,9% atteint en 2004, le secteur de tourisme représentant encore 56% des impayés. L'amélioration doit encore être poursuivie si la banque veut atteindre le taux de 15% de créances douteuses que la BCT a fixé pour l'ensemble du secteur à l'horizon 2010. Les responsables de la STB tablent sur la dynamisation des moyens de recouvrement et de recyclage pour y parvenir.
Bien évidemment comme les autres banques de la place, la STB est également tenue de se préparer à l'application, à l'horizon 2010, des normes prudentielles de Bâle II en matière de couverture des créances classées par les provisions et les agios réservés. A cet effet, la banque a réservé une partie des bénéfices de 2007 aux dotations pour provisions, qui s'élèvent à 91 millions de DT (50 millions d'euros).
La STB pourrait également céder certaines de ses activités pour consolider sa situation financière. Elle dispose en effet de près de 300 filiales et participations, dont une cinquantaine d'importance, y compris une dizaine de filiales financières. Elle a déjà lancé un appel d'offres pour la cession de l'une d'entre elles, la Banque franco-tunisienne.
Certes, que la réorganisation de la profession du banquier et l'ouverture du capital aux grands opérateurs européens pourront bien introduire un développement qualitatif et quantitatif. La meilleure organisation, l'innovation, l'exploitation de l'information, la saine gestion des engagements, la filialisation de certaines activités (recouvrement et leasing), et l'ouverture sur l'environnement constituent les pistes propices à la réussite du pari de l'avenir des banques publiques.
Ces banques, faut-il le souligner, se trouvent toujours confrontées à d'énormes règles de gestion et de contrôle rigoureux et appelées, en d'autres circonstances, à plus de souplesse et d'adaptabilité pour surmonter la concurrence. Rôle ingrat, diront certains, mais leur destinée est ainsi faite.
Encadré

Qui dirige quoi?
En recevant Mr Taoufik Baccar, Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), début septembre, le Président de la République a annoncé les nominations suivantes:
- Mr Omar Hafsi Najaї, P-DG de la STB.
- Mr Brahim Hajj, P-DG de la BH.
- Mr Khalil Ammar, P-DG de la BFPME.
STB:
Mr Amor Najaї a une longue carrière bancaire et a l'avantage d'être placé à des postes de commandement. Bien sûr, il faut avoir du cran, de la patience et beaucoup d'ambition. Choisir le secteur bancaire n'est pas à la portée de tout le monde. Il faut être bien en tête, avec un bagage intellectuel – assez lourd – Mr Amor Abou Hafsi Najaї, un grand ingénieur en informatique, a excellé là où il est passé. De la Banque du Sud à la BH… c'est le réformateur, l'homme, des nouveautés, des audaces et des décisions historiques. La STB lui doit beaucoup. Les clients fidélisés, encore plus. Car gérer une banque publique dans un secteur concurrentiel n'est pas une mince affaire… Il faut y être pour le croire…
Mr Amor Najaï s'est assigné un objectif: accomplir un service de qualité pour les professionnels, les entreprises et les jeunes. L'agenda est chargé. Mr Amor Najaï remet en chantier les plans de marketing, système d'information et lancement de nouveaux produits.
B.H:
La BCT est une «école»… plutôt une «Université». Ceux qui ont été rue Hédi Nouira ne le regrettent pas. C'est l'institution de la discipline, des performances et de l'éducation bancaire. Mr Brahim Hajj en sait quelque chose. Actuellement P-DG de la Banque de l'Habitat (BH), il met sa formation, son expérience pour bâtir l'avenir sereinement…
BNA:
Le défi de Mr Moncef Dakhly, il le relève avec un grand relationnel. Un économiste pur et sûr. Sa génération et ceux qui l'on côtoyé ne tarissent pas d'éloges sur sa capacité de synthèse, ses formules… D'ailleurs, l'agriculture et les performances sont à la hauteur des efforts de la BNA … Une banque novatrice d'année en année.
Une institution financière toujours dans son opération de séduction. Mr Moncef Dakhly, avec son sens du relationnel sa culture es-économie et son expérience innove, régionalise et invente. D'abord, par ses périples à travers les régions. Nord, Sud, Est, Ouest. L'intention est noble. Gagner la sympathie, mettre en confiance et accompagner la clientèle. Les valeurs de la banque tendent à investir dans le relationnel grâce au talent et aux qualités humaines de son P-DG.


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