Le porte-parole officiel du Parti républicain (Al-Joumhouri) Issam Chebbi a appelé, samedi à Djerba (gouvernorat de Médenine), à la nécessité d'assainir le climat politique, de clarifier la vision et de bâtir un consensus qui engage toutes les parties actives sur la scène nationale. Lors d'un meeting organisé à l'île de Djerba, au sud-est de la Tunisie, par Al-Joumhouri, Issam Chebbi a affirmé la volonté de son parti de faire réussir le dialogue national initié par les présidences de la République et du gouvernement malgré le retard pris dans le lancement du dialogue. «Il ne peut pas y avoir de dialogue national sans l'Union générale tunisienne du travail. Celui qui pense qu'on peut se passer de la centrale syndicale va priver la Tunisie d'une force d'impulsion», a-t-il averti, assurant que son parti refuse l'exclusion de l'Ugtt ou sa marginalisation. Et d'ajouter :«Si le dialogue national aboutit à un consensus, ses conclusions seront soumises, dans une première étape, aux partis et organisations nationales, ensuite, dans une seconde phase, à l'Assemblée nationale constituante pour que les différentes parties s'engagent à en respecter les résultats légalement». Issam Chebbi a relevé, d'autre part, que si le dialogue vient à échouer et ne parvient pas à un consensus, les partis qui veulent faire prévaloir l'intérêt national devraient exercer pacifiquement une pression et mobiliser le citoyen pour fixer la date des élections. Le dialogue national réunissant les partis politiques représentés à l'ANC a démarré lundi 15 avril, à Dar Dhiafa à Carthage, à huis clos, en l'absence de certaines formations politiques. Y ont pris part, des représentants de la Troïka : Le Mouvement Ennahdha, le Congrès pour la République (CPR) et le Parti Ettakatol (Forum démocratique pour le travail et les libertés). Les partis de l'opposition sont représentés à cette réunion par le Parti républicain, le Mouvement Nidaa Tounes, l'Alliance démocratique et le Parti Al-Moubadara. Le Parti des Travailleurs, le Mouvement Wafa, la Voie démocratique et sociale (Al-Massar) et le Parti des patriotes démocrates unifié invités à la réunion l'avaient boycotté. Le secrétaire général de l'Ugtt, Hassine Abassi, avait affirmé, vendredi, à Kairouan, que son organisation ne rejoindra aucune initiative, appelant, néanmoins, les partis, les organisations et la société civile à participer à la deuxième étape du dialogue national lancé par la centrale syndicale.