L'écrasante majorité des partis favorable à la tenue des élections présidentielles en novembre et des législatives en décembre Les contours du calendrier électoral commencent à se préciser. Une réunion tenue hier entre les représentants de plusieurs partis politiques à Dar Dhiafa à Carthage dans le cadre du dialogue national organisé à l'initiative de la présidence de la République a permis de rapprocher les points de vue sur les dates des élections. Selon des sources bien informées, la majorité des partis qui participé à cette réunion ont plaidé pour la séparation des élections présidentielles et législatives. Seuls les représentants du mouvement Ennahdha auraient, selon ces mêmes sources, estimé qu'il n' y a aucun inconvénient à organiser les présidentielles et les législatives en même temps. S'agissant des dates, les représentants de écrasante majorité des formations politiques se sont dit favorables à la tenue des élections présidentielles en novembre et des législatives en décembre. Le président du groupe des élus du Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL / ou Ettakatol) à l'Assemblée nationale constituante, Moudi Riahi, a indiqué à ce propos que tout accord définitif sur la date des élections reste intimement lié à un consensus sur la nature du régime politique et la loi électorale. Selon lui, les partis ont convenu de consacrer les journées du 19 et 20 avril aux concertations sur la nature du régime politique qui convient le mieux à la Tunisie en cette étape et les journées du 22 et 23 avril à des discussions sur la loi électorale à appliquer lors des prochaines échéances électorales. Les 26 et 27 avril seront réservées à un débat sur la situation sécuritaire dans le pays et la lutte contre la violence. La présentation des résultats du dialogue national devrait, quant à elle, avoir lieu le 28 avril. Al-Aridha et Al-Amen prennent le train en marche Cette deuxième phase du dialogue national intervient six mois après le congrès national de dialogue, tenu le 16 octobre 2012 sous l'égide de l'UGTT, et qui a été boudé par le mouvement Ennahdha et le Congrès pour la République (CPR), tous deux membres de la Troïka au pouvoir aux côtés d'Ettakatol. Le nouveau round a été marqué par la participation de représentants de la Troïka et de l'opposition , (Alliance démocratique, Parti républicain , Nidaâ Tounes et Al-Moubadara). Ces partis ont été rejoints par la suite par les partis Al-Aridha Chaâbia et El Amen qui ont pris le train en marche. Al-Aridha Chaâbia est représentée par Skander Bouallagui et Saïd Kharchoufi, alors que Lazhar Bali et Mohamed Naâmoun représentent le parti Al-Amen. Du côté de la Troïka, le mouvement Ennahdha est représenté par Rached Ghannouchi et Sahbi Atig. le CPR par Aziz Krichen et Ettakatol par Mohamed Bennour et Mouldi Riahi.Sont également présents à cette réunion, Maya Jribi, Nejib Chebbi et Yassine Ibrahim du Parti Républicain, Ridha Belhaj et Taïeb Baccouche du mouvement Nida Tounès, Mehdi Ben Gharbia de l'Alliance démocratique et Kamel Morjane et Samira Chaouachi du Parti Al-Moubadara. La rencontre a été boycottée par quatre formations représentées à l'ANC, dont le mouvement Wafa, le Parti des Patriotes Démocrates Unifié , le Parti des Travailleurs Tunisien et la Voie Démocratique et Sociale (Al Massar). Ce dernier conditionne sa participation au dialogue national par la présence de l' Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). Troisième phase sous la houlette de l'UGTT La troisième et dernière phase du dialogue national devrait avoir lieu en mai prochain sous la houlette de l'UGTT. Elle sera marquée par la participation de toutes les organisations de la société civile. Ses recommandations devraient être soumises à l'Assemblée nationale constituante. L'idée de l'organisation d'un dialogue national a été lancée depuis l'été 2012 par la principale centrale syndicale du pays et une partie de l'opposition. Les initiateurs de cette idée ont constaté que les travaux au niveau de l'ANC n'avançaient pas au rythme souhaité , ce qui risque d'allonger le processus transitoire et de créer un climat de tension et de surenchères peu propice à la relance de l'économie nationale et à la tenue des élections dans un climat serein. Le dialogue national devrait, en définitive, aboutir à des solutions de compromis et à un consensus sur les principaux points en litige. Il s'agit essentiellement de la rédaction de la Constitution, le rétablissement de la sécurité, la nature du régime politique, le type de code électoral, le calendrier des élections et la mise en place es institutions et instances indépendantes telles que l'Instance supérieure indépendante des élections, l'Instance provisoire de la magistrature et la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle.