Béjaïa espère que pour un coup d'essai, ce sera un coup de maître. Pour sa deuxième expérience en Ligue africaine des champions, le club de la vallée de la Saummam rêve d'accéder à la juteuse phase des poules. La Champion's League compte vraiment : «Nous sommes à Tunis pas pour faire du tourisme, mais pour créer la surprise. Les joueurs sont fermement décidés à réaliser un grand match et se qualifier au prochain tour malgré le nul (0-0) enregistré à l'aller», affirme le président Rachid Rejradj. Même son de cloche côté entraîneur. L'Italien Giorgio Solinas, ancien coach de l'Entente de Sétif et du Chabab Belouizdad, assure que les «Rouge et Vert» vendront chèrement leur peau, mais apporte en même temps un bémol: «Nous allons affronter une grande équipe de l'EST qui pratique un football de haute facture, et qui comprend de nombreux joueurs de la sélection tunisienne, alors que nous sommes pour diverses raisons handicapés par l'absence de quelques joueurs d'expérience». Ces absences, qui risquent de peser dans la production de la formation baugiote, ont pour noms le gardien de but international, Cédric Mohamed et Meguellati, blessés, et Mebarakan, suspendu. En plus des défections enregistrées il y a deux semaines au match aller des Maliens, Bangoura et Coulibaly, non qualifiés par la CAF. En contrepartie, la Jeunesse Sportive Medinet Béjaïa récupère l'attaquant Derraj et probablement l'arrière central Zaâfour, rétabli de sa blessure et qui a effectué le déplacement de Tunis. Le précédent de l'Ashante La menace pour le club «sang et or» consiste cet après-midi en cette faculté des Baugiotes à se transcender hors de leurs bases. Au tour précédent, très peu de gens, y compris parmi les inconditionnels, misaient un sou sur leurs chances après le nul (0-0) concédé au stade de l'Unité maghrébine. Or, les «Rouge et Vert» surent marquer le précieux but à l'extérieur et ramener un nul (1-1), synonyme d'accès aux huitièmes de finale sur une pelouse plutôt inhospitalière, celle de l'Ashante Kotoko, la mythique formation ghanéenne. En 2008, en finale de la Coupe de l'Union nord-africaine des vainqueurs de coupe, l'Espérance avait battu de justesse (2-1) la JSMB. Cela sent la revanche tout à l'heure à Radès, devant 12 mille supporters «sang et or» attendus. L'expérience des hommes de Maher Kanzari devrait faire la différence d'autant que la JSMB ne compte qu'un seul titre à son palmarès, la Coupe d'Algérie 2008. Volet palmarès, entre les deux formations, il n'y a pas photo.