Une rémunération supplémentaire s'élevant à 25%. C'est là la gratification dont vient de bénéficier le personnel américain de l'ambassade des Etats-Unis à Tunis. Une décision devenue effective après avoir été prise par le Département d'Etat américain (ministère des Affaires étrangères) suite à la violente attaque subie par ladite ambassade le 14 septembre 2012. Cette prime de risque qui a pris effet à partir de la date indiquée est en fait une mesure usuelle au sein de la diplomatie américaine et elle est «versée au personnel américain qui travaille dans des ambassades désignées comme étant des représentations diplomatiques à risque et dont les employés du gouvernement américain peuvent faire face à une menace physique ou à un danger imminent», peut-on lire dans une note officielle. Une gratification qui, d'ailleurs, peut être modifiée ou supprimée à n'importe quel moment, précise le document qui renvoie à un site du Département d'Etat compilant les taux de cette prime en vigueur dans les pays signalés. Pour la Tunisie, la prime s'élève, comme déjà dit à 25%, quel que soit le lieu où travaille le fonctionnaire bénéficiaire, y compris dans la zone de Carthage. Plusieurs pays ont reçu le même score que celui appliqué à la Tunisie, tels que l'Algérie (sauf à Alger où il est de l'ordre de 15%), le Liban, la Syrie, la Somalie ou le Soudan. Alors que des pays comme le Burundi, le Kosovo et Haïti affichent un simple 5%, d'autres tels que le Pakistan, l'Afghanistan et de nombreuses zones en Irak présentent un score s'élevant à 35%. Si la plupart des pays signalés sont dotés d'un score égal à 15%, d'autres par contre possèdent un score équivalent au double (30%), tels que la Libye, une zone en Irak (centre de Bagdad) et le Yémen. Interrogatoire et report d'audience 20 salafistes jihadistes ont comparu hier... La chambre criminelle du Tribunal de première instance de Tunis a décidé, hier, de reporter au 28 mai l'affaire de l'ambassade américaine à Tunis. « Tous les assaillants présumés de l'ambassade américaine en état d'arrestation ont subi un interrogatoire», a indiqué à l'agence TAP Me Khaled Krichi, assurant qu'ils ont nié les accusations portées contre eux et affirmé avoir protesté pacifiquement contre la diffusion d'un film américain offensant pour l'Islam, The innocence of Muslims. Vingt salafistes jihadistes sont impliqués dans cette affaire, dont neuf comparaissaient en état d'arrestation et onze en liberté provisoire. Plusieurs chefs d'inculpation sont retenus contre les prévenus : constitution d'une bande de malfaiteurs, dégradation de la propriété immobilière d'autrui, violences graves et entrave à la circulation et à la liberté de travail.