Précipitation et manque de concentration ont privé le CAB de la qualification Le propre des grandes équipes est de savoir gagner même quand elles ne dominent pas. C'était le cas d'Al Ahly d'Egypte, dimanche dernier, devant le CAB. Les Egyptiens n'ont pas volé leur victoire, mais les Cabistes étaient à deux doigts de se qualifier eux aussi. Les raisons de cet échec ? On a vu, dès le début du match, des Bizertins volontaires à souhait, investissant, une bonne partie de la première période, le camp adverse. Cette façon de jouer prouve, si besoin est, l'intention des protégés du coach Mondher Kbaïer : presser haut l'adversaire pour l'obliger à céder derrière. Ils ont réussi à priver Al Ahly de traduire son jeu et à annihiler ses velléités offensives, mais ont échoué dans la finition. Voilà donc les carences du CAB ! Et quand la chance tourne le dos à Karekasi devant une «cage déserte», on comprend mieux pourquoi les Bizertins ont eu du mal à concrétiser les nombreuses occasions qu'ils se sont offertes. «On a péché dans les vingt derniers mètres» Déçu de ne pas se qualifier en phase des poules, Mondher Kbaïer espère apporter des corrections au jeu de son équipe pour les échéances à venir, notamment en Coupe de Tunisie et en coupe de la CAF. «Nous avons eu de belles opportunités de scorer, mais nous avons péché par les choix faits devant les bois adverses. Le volume de jeu développé par mes joueurs était très appréciable, mais la concrétisation a fait défaut, malheureusement pour nous», déclarait l'entraîneur cabiste à l'issue de la rencontre. Il est vrai que le CAB a fourni de belles prestations ces derniers temps, mais il n'a pas été récompensé en conséquence, parce qu'il ne marque pas suffisamment de buts. «Nous avons eu au moins six ou sept occasions de but nettes entre les deux matches aller et retour. Nous n'en avons réalisé qu'une seule en but sur penalty», constate très amer Mondher Kbaïer. «Avec un buteur comme Zouaï, les Cabistes auraient survolé la compétition nationale et se seraient certainement qualifiés en phase des poules», nous disait un supporter du CAB après la rencontre. C'est la touche finale qui a manqué à l'équipe nordiste encore une fois devant Al Ahly. Outre cette défaillance relevée au niveau de l'attaque, les balles arrêtées ont été mal exploitées. «Nous avons bénéficié, notamment en première mi-temps, de pas mal de coups de pied arrêtés, bien placés, mais la frappe a manqué de précision. Par contre, en face, les centres étaient plutôt millimétrés et la meilleure illustration est ce deuxième but de Metaâb qui a été servi sur un plateau par Baraket», ajoute le coach bizertin. Vite un buteur ! Il est devenu donc urgent de dénicher un attaquant-buteur lors du prochain mercato si l'on veut, au CAB, se maintenir à un niveau élevé. L'apprentissage s'est effectué et on ne doit pas dormir sur ses lauriers. «Une grande équipe a l'obligation de posséder un grand gardien de but et un buteur. Tous les deux contribuent largement aux performances», reconnaît M. Kbaïer. Lors de la première manche, les Nordistes méritaient mieux qu'un nul et, au retour, ils n'ont pas démérité, le diagnostic est donc vite trouvé. Il ne reste plus qu'à corriger le tir. Nous ne terminons pas sans tirer notre révérence à un ensemble bizertin qui a fait très bonne figure et qui a bien représenté le football tunisien. Tout est à son honneur !