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«Ansar Echaria» : La nébuleuse tunisienne
Dossier — Jihadisme (suite et fin)
Publié dans La Presse de Tunisie le 25 - 05 - 2013

Sur sa page facebook et lors de la conférence de presse tenue dans une mosquée de la Cité El Khadhra par son porte-parole Seïf Eddine Erraïes, le groupe Ansar Echaria a placé bien haut la barre de la suffisance et de la provocation. «Pas besoin de demander une autorisation pour faire parvenir la voix de Dieu dans une rencontre qui promet de réunir à Kairouan plus de 40.000 musulmans». Pas loin de ce chiffre, dans son rapport intitulé «Tunisie : violences et défi salafiste» publié en février dernier, l'International Crisis Group évalue «le nombre de citoyens tunisiens qui partagent l'idéologie salafiste et le style vestimentaire et corporel qui l'accompagne à près de 50.000 personnes parmi lesquelles l'aile jihadiste est moins prédominante par la proportion que par le soutien international, les moyens et les capacités».
Pour Mazen Chérif, analyste militaire et stratégique, sur la totalité de 10.000 salafistes entre quiétistes et jihadistes, Ansar Echaria se situerait dans l'ordre de 3 à 4.000 et ce ne sont pas ses petites cellules génériques du nom de Katibet Oqba ou autres destinées plus à épater qui changeront les proportions... Reste que de par même cette organisation cellulaire — entre cellules vivantes et autres dormantes — le groupe Ansar Echaria échappe à tout recensement précis et se classe comme nébuleuse. Il continue à évoluer à l'abri du regard des services de renseignements. Créé en avril 2011 sous la conduite d'Abu Yadh, fraîchement gracié, et ses disciples de cellules, le groupe s'inscrit dans la lignée du Groupe des combattants tunisiens créé en 2000 en Afghanistan et dont les rangs se sont consolidés lors de la période carcérale d'Abu Yadh (2003 – 2011).
Engagé dans une épreuve de force avec l'Etat dont il rejette lois et institutions, Ansar Echaria est un groupe salafiste jihadiste qui prône le takfir et le jihad physique et verbal et se revendique de la mouvance Al Qaïda dont il partage l'idéologie et la fidélité à l'esprit encore et toujours vivace de Ben Laden.
A la faveur des licences de la révolution, de «l'inadvertance» du gouvernement de transition et de «l'indulgence» de celui issu du scrutin du 23 octobre, Ansar Echaria est devenu en deux ans un groupe important de la mouvance salafiste dont il a réussi à rassembler l'aile jihadiste. Profondément implantés dans les quartiers populaires, ses chefs et ses prédicateurs manipulent et recrutent massivement une jeunesse à l'abandon parmi laquelle il est difficile de distinguer le jihadiste convaincu du délinquant repenti ou encore déguisé... La mouvance salafiste étant infiltrée, cellulée et noyautée par les délinquants, révèlent les nombreuses arrestations.


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