L'Ecole a été sélectionnée par l'OMC pour abriter le cours régional de politique commerciale du 6 mai au 28 juin 2013, au profit de hauts responsables africains Des «journées carrière» dédiées aux jeunes diplômés à la recherche d'un emploi Le sérieux de l'Ecole supérieure de commerce de Tunis (ESC) et son souci de respecter constamment les normes internationales en vigueur lui ont valu un bon positionnement au niveau des universités africaines. D'ailleurs, l'Organisation mondiale du commerce a choisi la Tunisie —à travers cette école— pour tenir un cours régional de politique commerciale, et ce, du 6 mai au 28 juin. Cette formation est destinée à une trentaine de hauts fonctionnaires des ministères de Commerce de 18 pays africains francophones. Assuré par des experts de l'OMC et des universitaires, le cours se déroule sur la plateforme e-learning de l'ESC. Créée en octobre 1987, l'ESC a connu plusieurs transferts allant de Djerba à Sidi Dhrif pour une durée respectivement d'une année avant d'élire domicile à la rue Borj Bourguiba durant quatre ans puis à La Charguia II pour une période de cinq ans et, enfin, elle a choisi comme siège, depuis cinq ans, la belle région de La Manouba où se trouvent regroupées plusieurs universités. «Un réseau de relations» Evoquant le cours régional de politique commerciale, M. Maher Gassab, directeur de l'Ecole et professeur agrégé en sciences économiques, estime que «cette formation, qui concerne une trentaine de responsables de haut niveau relevant des ministères du Commerce de 18 pays africains, est une initiative de l'OMC inaugurée depuis 2004 et organisée à chaque fois dans un pays, comme ce fut le cas au Cameroun, au Maroc, au Bénin et récemment en Tunisie qui a été sélectionnée à travers l'ESC pour abriter des formations durant les années 2013, 2014 et 2015». Le processus de sélection se fait, d'abord, à l'échelle nationale puis à l'échelle de l'Afrique francophone. Evidemment, certains critères sont établis pour choisir le bon établissement qui doit répondre à des exigences de nature à faciliter la formation dans des conditions favorables. Selon l'OMC, «l'objet des cours de politique commerciale est de faire en sorte que les participants aient une connaissance détaillée de toutes les questions relatives à l'OMC, acquièrent des compétences pratiques et se constituent un réseau important de relations. Ces cours servent également d'introduction générale à ceux qui deviendront peut-être des spécialistes ultérieurement». Ce cours est essentiellement dirigé par des experts de cette organisation mondiale pour le renforcement des capacités conformément à l'une des recommandations émises lors de la conférence de Doha. Des cours similaires concernent également les pays de l'Afrique anglophone, ceux de l'Amérique latine et de la Turquie. L'ESC a amélioré son positionnement si l'on se réfère au classement de Jeune Afrique. Classée 9e en 2011 au niveau de l'Afrique francophone, elle a regagné la 8e place en 2012 et elle peut encore avancer au cours des années à venir, vu ses potentialités de développement et d'amélioration. «L'Ecole comprend des universitaires tunisiens d'une grande compétence qui font honneur à la Tunisie», rappelle notre interlocuteur, ajoutant que ce choix de l'école par l'OMC va améliorer sa visibilité au niveau de l'Afrique, voire du monde entier. Large palette de formations L'Ecole compte beaucoup sur l'employabilité des diplômés qui sont très demandés par les entreprises économiques dans différents domaines. Certes, on ne dispose pas encore au niveau de l'institution de chiffres sur le taux des diplômés recrutés ou ayant créé leurs projets, mais on envisage lancer une cellule de suivi, de manière à connaître de façon assez précise le nombre des diplômés entrés dans la vie active. M. Gassab précise, cependant, que l'un des points forts de son institution est la large palette de formations proposées aux étudiants. Ainsi, les licences fondamentales concernent, à titre d'exemple, la finance, le marketing, le management, l'informatique appliquée à la gestion et l'économie. Les licences appliquées sont divisées entre la vente et la négociation commerciale, la gestion des instituions financières, l'entrepreneuriat et la gestion des projets, la gestion hôtelière et touristique, les techniques du commerce international, l'informatique appliquée à la gestion et le commerce électronique. De plus, six mastères de recherche sont proposés, à savoir ceux de la gestion des organisations de finance, la gestion de l'organisation de management, la gestion des organisations de marketing. Les étudiants peuvent opter aussi pour la finance et le commerce international, banque, finance et stratégie ou l'informatique décisionnelle et intelligente appliquée à la gestion en collaboration avec l'Ihec et l'Iscae. Les mastères professionnels abordent plusieurs thèmes, comme la finance et l'ingénierie financière, la finance et le management du risque de l'assurance et de la bancassurance... «Les meilleurs étudiants peuvent même obtenir des bourses pour effectuer un stage à l'université française Jean-Monnet à Saint-Etienne», déclare notre interlocuteur qui constate que des milliers d'étudiants veulent s'inscrire dans l'Ecole d'une capacité de 4.000 places environ. L'ESC délivre un double diplôme avec cette université française. A noter qu'une cérémonie de signature d'un avenant à la convention-cadre de coopération internationale entre l'université de La Manouba, Tunis et l'Université Jean-Monnet, Saint-Etienne avait été organisée, il y a quelque temps. Des journées portes ouvertes sont également organisées dans l'établissement, en plus de «journées carrière» pour trouver des débouchés aux jeunes diplômés à la recherche d'un emploi.