Issam Sefi, vice-président de l'Organisation professionnelle représentant le secteur du e-commerce et de la vente à distance (Sevad), est intervenu mardi 8 juillet 2025 sur les ondes d'Express FM, afin d'évoquer le projet de loi relatif au commerce électronique. Invité de l'émission Expresso, M. Sefi a d'abord salué une réactivité positive, selon lui, après la réunion tenue à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), où la Sevad a été invitée par les députés signataires de l'initiative. M. Sefi a ensuite souligné que ce projet de loi adopte une approche répressive plutôt qu'incitative. Il s'est référé au Startup Act, relevant son impact exceptionnel sur son champ d'application et sur l'écosystème des startups. « Pourquoi ne pas s'inspirer des bonnes initiatives pour faire de même dans les secteurs similaires ? », a-t-il déploré. « Ce n'est pas l'approche idéale, surtout que plus de 60 % des acteurs ont migré vers l'économie parallèle », a dénoncé Issam Sefi. Il a ensuite indiqué que la Sevad souhaite travailler de manière collaborative et qu'elle présentera ses propositions et suggestions à l'ARP. Il a également défini trois axes pour améliorer le secteur : l'allègement des procédures administratives, ainsi que les avantages et incitations fiscales, sont selon lui les clés de la régularisation et de la transformation du secteur. Il a affirmé que l'initiative de la Sevad s'inspire entièrement du Startup Act. Il a également dénoncé les difficultés rencontrées par les acteurs du secteur pour accéder aux devises, qu'il a qualifiées de nerf de la guerre. Cet accès est crucial, notamment pour générer du trafic. « Ce n'est pas normal que les sociétés tunisiennes soient plafonnées à dix mille dinars en matière de devises, ce qui ne couvre même pas plus de dix jours de publicité, alors que les sociétés étrangères en Tunisie bénéficient d'un accès illimité. C'est de la concurrence déloyale », a-t-il conclu.