Le ministre de l'Environnement, Habib Obeid, a annoncé lundi 7 juillet que son département a finalisé un projet de texte législatif pour la création de la première réserve marine de Tunisie. Baptisée "Réserve des îles Kuriat", cette aire protégée sera située dans le gouvernorat de Monastir. Cette initiative s'inscrit dans une stratégie nationale de protection de la biodiversité marine et côtière. S'exprimant en marge de la réunion du Conseil régional de l'environnement, tenue au siège du gouvernorat de Monastir, Obeid a également fait savoir qu'un expert sera bientôt chargé de définir une vision intégrée pour un futur Code de l'environnement. Celui-ci aura pour objectif de regrouper l'ensemble des textes juridiques actuellement éparpillés, afin de doter la Tunisie d'un cadre réglementaire cohérent et moderne en matière de durabilité écologique. "Les expériences à l'échelle internationale varient : certains pays ont mis en place un code complet, d'autres se sont limités à des plateformes numériques. Notre objectif est d'opter pour une approche législative consolidée", a déclaré le ministre. Réforme de la gestion côtière et des déchets en perspective Le ministre a précisé que le chantier du Code de l'environnement sera long, mais qu'en parallèle, quatre à cinq lois sectorielles seront proposées, notamment pour revoir le décret encadrant la bande littorale. La nouvelle version de ce texte devrait être publiée prochainement. Elle prévoit entre autres la régularisation de la situation des occupants informels sur les plages, un sujet sensible dans plusieurs régions du pays. Dans un souci de simplification administrative, Obeid a également plaidé pour la révision des procédures liées aux études d'impact environnemental, qui seront désormais remplacées, dans certains cas, par de simples cahiers des charges. Cette mesure vise à réduire les coûts pour les jeunes promoteurs et les sociétés citoyennes, tout en garantissant un strict respect des normes environnementales. Le ministre a enfin annoncé une hausse du seuil minimal de traitement des déchets, qui passera de 20 à 50 tonnes dans le cadre des cahiers des charges relatifs à la valorisation des déchets. Cette mesure est destinée à élargir les opportunités d'investissement dans le secteur du recyclage, en rendant les projets économiquement plus viables.