Un grand entraîneur et homme attachant nous quitte. Peut-être provisoirement... Son passage à la tête du Sept national a redoré le blason du handball. Deux coupes d'Afrique des nations remportées haut la main en Egypte (2010) et au Maroc (2012), une troisième place aux Jeux méditerranéens de Pescara en 2009, un quart de finale aux Jeux olympiques de Londres, une troisième place au Mondial junior de Grèce et une onzième place au Mondial senior d'Espagne, la palmarès d'Alain Portes est éloquent. Mais le coach a décidé de tirer sa révérence. Explications. Vous aborderez dans quelques jours votre seconde participation aux Jeux méditerranéens après ceux de Pescara en 2009. Comment s'est déroulée la préparation? Dans les meilleures conditions. Les joueurs en veulent et sont motivés en dépit de la fatigue. Ils ont quand même bien travaillé et c'est encourageant. Il y a un dernier match amical en vue avant le départ à Mersin ? Oui. Nous jouerons face à la sélection nationale junior mercredi en début de soirée. Ce sera la dernière répétition. Il s'agira de mettre les dernières touches au point. D'ordre tactique cela s'entend. Puis nous irons à Mersin vendredi. En 2009 à Pescara, la Tunisie avait gagné la médaille de bronze. Et cette fois que promettez-vous ? Je promets de faire encore mieux. Mais attention, cette fois ce sera plus dur. Il y aura la Slovénie, la Serbie, la Croatie, l'Algérie et l'Egypte entre autres. Toutes ces nations visent le podium et c'est légitime. Nous ne connaissons pas encore nos adversaires et le groupe où nous évoluerons. Mais nous défendrons notre statut jusqu'au bout. Quel est votre souhait avant de quitter l'équipe de Tunisie ? Laisser les meilleures impressions. Je pense avoir fait du bon travail en Tunisie et je continuerai à en faire jusqu'au dernier jour avec le sélection. L'appel du cœur Comment s'est décidé votre départ ? J'ai eu une proposition de la fédération française pour entraîner la sélection féminine senior. L'offre ne pouvait pas être refusée. C'est d'abord l'appel du cœur et du devoir. C'est un gros projet sportif. L'équipe de France féminine a toujours fait partie des meilleures sur les plans européen et mondial. Un immense challenge en fait. Je débuterai à l'occasion par le mondial de Serbie en décembre prochain. Vous avez passé quatre années et un mois avec le sept de Tunisie. Quels souvenirs retenez-vous? Je ne garde que de bons souvenirs. Je suis sincèrement triste de partir. J'ai toujours eu de bons rapports avec les joueurs et la sélection. Nous avons joué de belles rencontres. Mais le cours de la vie est ainsi. A un certain moment, il faut faire un choix. Que souhaitez-vous à vos joueurs? J'espère qu'ils se qualifieront pour les Jeux olympiques de Rio en 2016. C'est cela notre prochain objectif. Je souhaite que le projet continue même si je ne serai plus là. C'est mon vœu, croyez-moi et je suis sincère. Avez-vous une idée sur votre successeur? Non, je n'ai pas été consulté sur la question. Ni pour la sélection féminine d'ailleurs dont le coach est également partant. Mais les responsables ne peuvent pas se tromper sur les choix. Leur expérience est consommée.