Le ministre des Technologies de l'information et de la communication (TIC), Mongi Marzouk, a affirmé que l'information relative à la cession de certains services postaux au secteur privé est «dénuée de tout fondement». Dans un message destiné à la famille de la Poste tunisienne, et dont une copie est parvenue, hier, à l'agence TAP, le ministre a indiqué que son département a pris toutes les dispositions nécessaires afin de défendre le rôle et la pérennité de la poste en tant qu'entreprise nationale, appelant les tenants du discours inverse «à présenter les preuves et les documents». «Notre choix stratégique est le renforcement de la Poste tunisienne par des activités supplémentaires et non le contraire», a-t-il soutenu. Le secrétaire général du syndicat de la poste et des communication, Mohamed Mongi M'barek, avait annoncé, samedi 15 juin, une grève des agents de l'Office de la poste tunisienne les 26, 27 et 28 juin dans tous les bureaux de poste. Les agents de la poste revendiquent la non-cession de certains services de la poste au secteur privé, le recrutement de 500 agents et l'octroi d'une prime de production permanente, outre la concrétisation des accords signés depuis 2008 avec les autorités de tutelles. Il s'agit en outre de revenir sur la décision de soustraire les jours de grève observés les 29 et 30 mai par les agents de la poste. Le chef de cabinet du ministre des Technologies de la communication, Mongi Thamer, a déclaré que le choix de la date de la grève (26,27 et 28 juin) «reflète une recrudescence» puisque qu'il coïncide avec le paiement des pensions de 400 mille retraités. «Prétendre que la décision de soustraire les jours de grève n'a été appliquée que dans le secteur de la poste, n'est pas vraie», a souligné le ministre, rappelant que d'autres départements relevant du ministère des TIC ainsi que d'autres secteurs comme le transport ont appliqué cette décision.