L'or n'est pas toujours à la portée de la lutteuse tunisienne Deux médailles d'argent et trois bronze, cela ne semble pas satisfaire les aspirations de la lutte tunisienne à l'occasion des Jeux méditerranéens. Les lutteurs et lutteuses retenus pour cette épreuve pouvaient certainement faire mieux. Le cas de Zied Ayet Ikram et Marwa Ameri pose question. A première vue, il leur manque la persévérance et la régularité dans le rendement. Mais les défaillances qu'ils ne cessent d'accumuler lors des grands événements témoignent d'une sorte de blocage psychologique. Allez savoir... Il ne s'agit pas là de douter des aptitudes de ces deux athlètes. Mais quand on patine au point d'en perdre la face, on est en droit de s'interroger sur les raisons qui les empêchent d'aller au-delà de ce qu'ils ont réalisé jusque-là. On se perd en conjoncture Le cas de Marwa Ameri(51 kg) est significatif. Elle n'arrive pas toujours à aller jusqu'au bout et à dépasser le cap des médailles bronze et argent, bien qu'elle en soit la plupart du temps la principale favorite. Son objectif au cours des Jeux méditerranéens était essentiellement de monter sur la haute marche du podium. Finalement, la lutteuse tunisienne s'est contentée d'une médaille d'argent qui aurait pu et dû se transformer facilement en or. Pour ce qui est de Zied Ayet Ikram, il faudrait reconnaître qu'il n'a pas été bien servi par le tirage au sort. Au premier tour, il avait comme adversaire direct un Croate vice-champion du monde. Même contrainte et même scénario au tour de repêchage quand il a dû affronter un vice-champion olympique de nationalité française. Cela ne devrait pas pour autant justifier son élimination prématurée lors de ces Jeux. Mais il n'en demeure pas moins que l'opération de tirage au sort détermine souvent le parcours des lutteurs. Il y en a qui peuvent se retrouver directement en finale grâce à un tirage favorable. La moisson des sélections tunisiennes aux Jeux méditerranéens a encore besoin d'être étoffée. Jusque-là, cinq médailles ont été remportées: deux argent et trois bronze. Les deux médailles d'argent sont l'œuvre de Radhouen Chebbi (120 kg) en lutte gréco-romaine et Marwa Ameri (51 kg). Pour leur part, Haykel Achouri (84 kg), qui évolue en lutte gréco-romaine, Marwa Meziane (48 kg) et Hela Riabi (63 kg) ont remporté chacun une médaille de bronze.