La balance commerciale bilatérale avec les Brics est déficitaire: Afrique du Sud (-24,1 MD), Brésil (-419,3 MD), Chine (-2.501,6 MD), Inde (-309, 8 MD) et Russie (-1.634,6 MD). Quelle est la réalité du partenariat économique de la Tunisie avec les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud)? Quelles sont les opportunités de coopération existantes ? Et quelles seraient les perspectives d'échange commercial à développer ? Voilà les questions qu'Il faut aborder en songeant au groupe des cinq pays les plus émergents économiquement. Brics est donc un acronyme anglais pour désigner les cinq pays qui se réunissent en sommets annuels : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud. Avant l'ajout du dernier en 2011, le groupe était appelé Bric. Rarement utilisé, l'équivalent français de cet acronyme est l'Abric (Afrique du Sud, Brésil, Russie, Inde et Chine) ou encore Brica. Selon les statistiques du Centre de promotion des exportations (Cepex), les exportations tunisiennes vers les Brics durant les cinq dernières années, à savoir de 2008 à 2012, ont connu une certaine progression, avec un taux moyen de -11,8 % et de +12,7 % pour ce qui est des importations contre +5 % pour les exportations et +7,6 % pour les importations au niveau national. Le document du Cepex note également que la balance commerciale bilatérale avec les Brics est déficitaire : Afrique du Sud (-24,1 MD), Brésil (-419,3 M.D), Chine (-2.501,6 MD), Inde (-309, 8 MD) et Russie (-1.634,6 M.D). Les structures des échanges commerciaux entre la Tunisie et les Brics, selon le groupement sectoriel d'activités pour ce qui est de la période allant de 2010 à 2012, comprennent les secteurs des industries diverses (15,15% import, 80,83% export), de l'agriculture et des industries agroalimentaires (14,47% import, 5,15% export), du textile et de l'habillement (5,95% import, 2,32% export), du cuir et de la chaussure (1,10% import, 0,53% export) et des énergies et lubrifiants (22,16% import, 0,42% export). Les principaux produits exportés vers les Brics au terme de l'année écoulée sont les dattes fraîches ou sèches, l'huile d'olive vierge, les déchets et débris de cuivre, les acides phosphoriques, les superphosphates, les hydrogenertophosphates de diammonium appelés également phosphates diamoniques et les fluorures d'aluminium, entre autres. Les principaux produits importés sont entre autres le sucre brut, le maïs, l'huile et les fèves de soja et les huiles de pétrole et de préparations. Le nombre des exportateurs opérant sur les marchés des pays dits Brics a connu une certaine évolution pour atteindre 260 exportateurs en 2012 après avoir été de l'ordre de 112 exportateurs en 2005. Mieux exploiter les opportunités Force est de constater, du reste, que les échanges commerciaux entre la Tunisie et les Brics ont connu ces dernières années une certaine évolution. Toutefois, les chiffres réalisés demeurent largement en deçà des attentes, compte tenu de l'impressionnante performance économique des pays en question. Dans ce sens, il faut dire que les cinq pays composant le Brics sont aujourd'hui considérés comme les grandes puissances les plus émergentes. Ils sont respectivement les sixième, neuvième, dixième, deuxième et vingt-neuvième puissances économiques mondiales (au sens du PIB nominal). Ils comptent 40 % de la population mondiale et, en 2015, ils devraient assurer 61 % de la croissance mondiale selon le Fonds monétaire international (FMI). Leur place dans l'économie mondiale croît fortement : 16 % du PIB mondial en 2001, 27 % en 2011 et, d'après des estimations, 40 % en 2025. En 2011, les Brics totalisaient un PIB de 11 221 milliards pour près de 3 milliards d'habitants. Ce faisant, la Tunisie est appelée à identifier et à mieux exploiter les opportunités et les perspectives de coopération avec ces pays économiquement émergents. Ce, en procédant avant tout à jeter les fondements y afférents, tels que le renforcement du réseau des transports à destination de ces pays, l'organisation de grandes foires portant sur les produits du terroir tunisiens et la promotion de l'échange culturel, car le facteur culturel demeure déterminant par rapport à tout rapprochement économique et civilisationnel entre les nations.