Mettant à profit le projet d'accords de jumelage entre les villes tunisiennes et turques lancé lors de la dernière visite officielle de M. Erdogan en Tunisie, la municipalité de l'Ariana est vite passée à sa concrétisation, en établissant un lien de partenariat avec son homologue turque Gadientaj. Cela s'est passé en marge de la visite entreprise récemment en Turquie par le maire de «la Ville des roses», Karim Hlali, qui semble en être ravi. «L'accord que nous avons conclu là-bas avec nos amis turcs s'annonce à la fois fructueux et prometteur», jubile-t-il, en dénombrant les grandes lignes de cet accord qui se caractérise par la mise en œuvre d'échanges touchant plusieurs domaines, particulièrement l'environnement, la culture, la gestion des ordures ménagères et le sport. Mais ce n'est là, semble-t-il, qu'un début, dans la mesure où d'autres opportunités de coopération pourraient servir de plateforme à d'autres projets. Il est vrai que la ville de Gadientaj est classée en 5e position du hit-parade des plus grandes métropoles de la Turquie. «C'est d'autant plus vrai, soutient M. Hlali, que cette ville qui compte deux millions d'habitants (Ndlr : 4 fois plus que l'Ariana) est connue pour sa prospérité économique, avec notamment une capacité d'exportation estimée à sept milliards de dollars par an. De quoi élargir, dans une seconde étape, le champ de nos relations bilatérales». Au souvenir de Salé Entre-temps, la municipalité de l'Ariana ne perd pas de vue l'évolution de son jumelage avec la ville française de Grasse. Evolution qui se poursuit comme sur des roulettes, à la faveur de l'intensification des échanges à divers niveaux. Or, il y a un hic, à savoir la... mort lente au jumelage avec la ville marocaine de Salé. Voilà un projet dont la naissance remonte au début des années 80 au temps de M. Aïssa Baccouche et qui végète hélas dans les oubliettes depuis voilà 15 ans. A-t-il été enterré? Ou sera-t-il réhabilité? «Il n'est pas exclu, indique notre interlocuteur, que ce dossier soit dépoussiéré un jour». Et dire que la ville de Salé porte encore bel et bien son nom sur la place la plus névralgique de la cité des Roses...