Pour s'attaquer à... l'attaque, il fallait d'abord repenser l'entrejeu A l'Espérance, les lacunes se situent en attaque et essentiellement à l'entrejeu. Lorsqu'il a pris les destinées de l'équipe en janvier dernier, Maher Kanzari a hérité d'un entrejeu composé de Mouelhi, Ragued, Zouaghi, Aouadhi et Traoui. Un milieu qui a affiché ses limites sur le plan offensif, notamment au niveau de la relance et du soutien. Ces limites du compartiment offensif «sang et or» ont été confirmées avec la perte du titre africain. Depuis janvier, Kanzari tente de recomposer le puzzle. Si parmi la vieille garde Ragued s'est bien défendu, ce n'est pas le cas d'autres. Les «Sang et Or» ont jusqu'au 5 août prochain pour compléter leur liste africaine par cinq nouveaux noms. Le premier renfort, c'est Iheb Mbarki. Quant à la seconde recrue, Mohamed Ali Mhadhebi, il ne pourra pas disputer l'édition actuelle de la Ligue des champions puisqu'il a joué les tours précédents de cette épreuve sous les couleurs cabistes. Le staff technique «sang et or» compte utiliser à bon escient ce rallongement de la liste continentale : «Nous avons jusqu'au 5 août pour compléter la liste africaine. Un complément qui sera essentiellement à vocation offensive car notre priorité en ce mercato estival est l'attaque. Un seul renfort a été d'ordre défensif. Il s'agit du recrutement de Seif Akremi à qui on a pensé pour compenser le départ de Khalil Chammam qui devra se faire l'année prochaine. Nos choix se sont portés sur le compartiment offensif car nous parvenons à créer des occasions mais nous peinons à les concrétiser. Outre les deux ailiers Mbarki et Mhadhebi, nous sommes à la recherche d'un attaquant buteur. Nous sommes sur les traces de trois étrangers. Nous sommes également à la recherche d'un bon numéro 10. Nous sommes prêts à mettre le paquet pour récupérer Oussama Darragi, même si les choses se sont compliquées.», confie l'entraîneur «sang et or». Mais le FC Sion place la barre très haut, bien que l'intéressé ne fasse plus partie des plans de Michel Decastel. On parle aussi de N'Djeng, mais... A la recherche de la profondeur Pour apporter de l'efficacité à son jeu offensif, Maher Kanzari a fait appel aux services d'Iheb Mbarki et de Mohamed Ali Mhadhebi: «Nous cherchons à améliorer notre animation offensive. C'est ce qui nous a manqué pour assurer les équilibres. C'est la base même de nos choix en matière de recrutements. Derrière, nous sommes bien. Nous avons une bonne approche défensive et même l'arrivée de Akremi s'inscrit dans une vision d'avenir. Si j'ai choisi Mbarki et Mhadhebi, c'est parce que j'ai voulu renforcer la ligne médiane par deux demis latéraux. Mbarki sera très utile sur le couloir droit alors que Mhadhebi est un ailier polyvalent.», déclare Kanzari. Avec l'arrivée de Mbarki, y aura-t-il un risque d'encombrement sur le couloir droit avec la présence d'Afful et de Derbali qui fait habituellement des montées? L'entraîneur «sang et or» nous apporte son élément de réponse : «Qu'il y ait un encombrement sur le couloir droit ne se pose pas comme problème, d'autant qu'Afful aussi est polyvalent et qu'il peut donc jouer à gauche. Cela renforce également l'émulation.», souligne l'entraîneur de l'EST. A quoi joue Msakni ? Il y a des joueurs qui ne saisissent pas leur chance. C'est le cas d'Iheb Msakni. Ce joueur n'a pas certes le talent de son cadet, mais il a suffisamment de qualités pour être là où il est. Toutefois, en le voyant traîner les pieds aux entraînements samedi matin, se contentant de s'amuser avec ses coéquipiers et ne faisant pas les efforts nécessaires, on comprend son irrégularité. Avec l'arrivée de Mbarki, Mhadhebi et qui sait d'autres à l'entrejeu, des joueurs comme Iheb Msakni et, à un degré moindre, Karim Aouadhi doivent méditer sur leur avenir à l'Espérance. Car on ne pense pas que Hamdi Meddeb et Maher Kanzari puissent garder des joueurs qui ne donnent pas le plus escompté, d'autant que le président du club a déclaré publiquement avoir regretté les recrutements ratés.