Le Stade Tunisien n'a pas gagné son troisième match de la saison, mais il ne l'a pas non plus perdu. A-t-il vraiment raté une occasion en or pour accrocher à son tableau de chasse un nouveau succès, que beaucoup escomptaient? Peut-être, mais à l'analyse, les plus lucides, dans toutes ces conditions, s'accordent à dire qu'il ne pouvait en être autrement. D'abord les circonstances climatiques, cette chaleur suffocante, ne permettait jamais le développement du beau jeu. Si vraiment, comme tout responsable qui se respecte le prétend, la sécurité des joueurs, et, leur intégrité importait plus que toute autre chose, ce match-là, dans ce contexte là, il fallait l'ajourner à une date ultérieure. Comment se fait-il que les directorats des deux clubs n'y avaient pas pensé? Dans les deux camps, on ne compte pas de joueurs internationaux, ne pouvait-on pas le décaler à la veille de la prochaine sortie de notre team national? Ensuite, quand un homme de loi en short, comme Ghazi Ben Ghezaïel, enfile les décisions erronées, quand par moments, il ne s'occupe pas du jeu, et passe quelques temps à coller l'estampille de la FTF qui se détache (à plusieurs reprises) de son beau maillot bleu, on finit par conclure qu'il n'est pas assez concentré sur son sujet. Il s'est trop occupé de détails aucunement importants et n'a jamais pris les décisions qu'il fallait, quand il le fallait. Le Stade Tunisien a été privé d'un penalty que tout le monde avait relevé vers la 27ème minute. La faute de main d'un défenseur adverse, dans sa propre surface, était on ne peut plus évidente. Vers la 55ème, le même homme a été courageux en refusant (après l'avoir accordé) un but à M'sakni, pour une faute de main. Elle était évidente, mais le forfait sur le même joueur stadiste dans la même action était saillant. Il devait revenir à la faute (charge illicite), et accorder un coup de pied de réparation. A la 70ème minute, rebelote: un de ses assistants avait levé son drapeau, alors que le hors-jeu était inexistant, privant, encore une fois, le Stade Tunisien, d'une belle opportunité. Trois formations différentes Venons-en au domaine technique. Franchement, on ne pouvait pas s'attendre à mieux du club du Bardo, parce, enfin, les automatismes faisaient défaut et, cela était normal attendu les départs et les arrivées enregistrées au sein de l'effectif. Il ne faut pas oublier, qu'à chaque ronde, le staff technique avait aligné une formation différente. Il n'est pas normal qu'une frange de stadistes ne comprenne pas que les récents mouvements entrepris par les dirigeants du club étaient synonymes d'un grand bol d'air frais pour les finances du club. Il fallait équilibrer le budget pour pouvoir vivre le plus normalement possible. Il n'est pas non plus logique que cette meute de présumés supporters, s'en prenne au président du club. Que ces pseudo-supporters sachent, que Mohamed Dérouiche, a fait du Stade Tunisien, la priorité des priorités. Il y consacre, quasiment, tout son temps, au détriment de sa famille, de ses affaires. Il ne mérite pas un tel traitement. Les Stadistes -les vrais- n'ont pas tardé à se dresser contre cette culture de l'autodestruction que l'on pensait disparue de la circulation au Bardo, mais qui, contre toute attente, vient de faire de nouveau surface… Espérons que la raison finira par s'imposer, et que, le bon sens finira par l'emporter. Le petit déficit sur le plan comptable, enregistré devant l'ESH Sousse, est peut être difficile à admettre, mais à bien analyser, à bien ‘ruminer' le contexte complexe dans lequel s'est joué le match, à bien décortiquer les débats, on s'aperçoit qu'il ne pouvait en être autrement. Le vrai départ du Stade Tunisien, pour ceux qui connaissent bien le club est prévu à partir du prochain match, quand il aura récupéré toutes ses forces vives, et, quand l'effectif sera stabilisé. Les inquiétudes des uns sont exagérées et la conduite des autres, à l'issue de ce fameux match, était intolérable. --------------------------- ST-CA : Transaction Zaïri Première tranche de 65 mille dinars du reliquat dû au Stade Tunisien « Pas honoré » selon les Stadistes, « honoré avec preuve » selon les Clubistes Dans notre édition d'hier, nous titrions que le chèque de 65 mille dinars émis par le Club Africain au Stade Tunisien s'est avéré être sans provision. M. Barbèche, trésorier du Stade Tunisien nous a déclaré que la banque les a informés que le chèque n'avait pas été honoré par la Banque du Club Africain. De son côté, M. Manaï, trésorier général du Club Africain réagit, déclarant – et envoyant un extrait de compte du CA délivré par sa banque – que le compte du Club Africain a bien été débité du montant du compte. Et retour vers M. Barbèche qui, après avoir encore consulté son banquier, hier, début d'après-midi, persistait et signait : le chèque, à leur connaissance, n'avait pas été honoré. Il y aurait donc, eu contre temps. Et vraisemblablement, le chèque aurait été honoré, le vendredi – selon l'extrait de compte du CA établi à 9h50 – après que la banque du Stade Tunisien eut informé le trésorier de celle-ci qu'il n'était pas honoré.