Le gouvernorat de Nabeul a abrité, mardi, le premier débat régional sur l'énergie, organisé dans le cadre du dialogue national sur la stratégie énergétique, lancé depuis juin dernier à Tunis. Basé sur une approche participative, ce dialogue vise à élaborer une vision prospective claire qui permettra de mettre en place toutes les stratégies sectorielles dans le domaine de l'énergie. La finalité est d'instaurer une stratégie énergétique à l'horizon de 2030 qui aidera à réaliser l'autosuffisance dans ce domaine et garantir l'approvisionnement du pays en ressources énergétiques. Les représentants de la société civile, les responsables politiques et les représentants d'entreprises opérant dans le secteur de l'énergie, qui participaient à la réunion de Nabeul, ont été unanimes pour souligner l'impératif de diversifier les sources d'énergie en Tunisie à travers la promotion des énergies renouvelables et alternatives. Ils ont plaidé en faveur du recours aux énergies propres et amies de l'environnement, notamment, dans la région de Nabeul, qui abrite des entreprises à moyenne employabilité. Des intervenants ont appelé, dans ce cadre, à exploiter les déchets organiques pour la production de l'énergie. Nidhal Ouerfelli, secrétaire d'Etat chargé de l'énergie et des mines, qui assistait à cette rencontre, a indiqué que les régions sont invitées à faire part de leurs visions et de leurs ambitions, à même d'établir une stratégie énergétique globale et cohérente et faire face aux défis rencontrés compte tenu de la modestie des ressources énergétiques du pays. D'après des exposés présentés à l'occasion, la Tunisie devrait satisfaire une demande croissante en énergie, notamment, l'électricité dont le taux de croissance annuel est estimé à 7%. En 2012, la Tunisie a enregistré un déficit structurel au niveau de la balance énergétique, de 1,6 million de TEP. Celui-ci devrait augmenter à 1,9 million de TEP à la fin de 2013, selon des indicateurs récents du ministère de l'Industrie. Selon le département de l'industrie, l'indépendance énergétique du pays a régressé en 2012 pour se situer à 80% contre 87% en 2011. Les grandes lignes de la stratégie énergétique nationale seront examinées, fin octobre 2013, lors d'une réunion ministérielle et soumises, par la suite, à l'Assemblée nationale constituante pour approbation.
