Un show exceptionnel, aux tons et aux couleurs de l'Amérique des années 1960-1970. Un musicien en perruque blanche apparaît sur scène, se met au piano et joue du Chopin. Deux infirmiers font soudain irruption et l'emmènent de force. Commence alors un solo de batterie préparant l'entrée en fanfare des membres du groupe qui lancent un chaleureux «Hello Tunis». Tous en costumes, cravates, lunettes et chapeaux noirs, venus tout droit d'Amérique, ils allaient occuper, samedi dernier, la scène du Théâtre de la ville de Tunis dont ils allaient faire «tweester» les présents. Un spectacle hilarant durant lequel ces derniers ont été complètement emballés par des improvisations délirantes et inventives, par un show impeccable rythmé par une musique endiablée. Le public sous le charme... C'est à la source même du blues que les musiciens sont allés puiser leur énergie pour une prestation haute en couleur. Grâce à un jeu combiné de guitares, saxo et batterie, à la beauté des morceaux choisis du répertoire du blues et du rock and roll et aux voix suaves et sensuelles des deux interprètes, la soirée a été une belle réussite. Le groupe a offert un réel divertissement, permettant aux spectateurs de replonger dans le répertoire des grands noms, dont Robert Johnson et Elvis Presley, dans un magnifique voyage sonore au cœur de toute une culture, celle de l'Amérique des années 1950 - 1970 qui ne laisse aucun amateur d'art et de musique insensible. Les spectateurs en ont, ainsi, pris plein les oreilles et les yeux sur Anybody needs, Gimme somebody to love some love baby, Chicago, Going back to Miami, ou encore le scat de Cab Calloway et son célèbre Hi-De-Hi-De-Hi-De-Ho. Les artistes américains ont revisité, au saxo et à leur manière, tantôt débridée et faussement négligée, tantôt carrément clownesque, différents titres du jazz, du blues, du rock and roll, du pop, musiques de films et même des dessins animés... Collectif et dynamique, le spectacle comptait également performances vocales, danse, et déguisement avec de l'humour pour dénominateur commun. Sous les doigts agiles, l'instrument, (saxophone comme batterie) chante, rit, crie, s'enflamme... Ils vivent, tout simplement. Et lorsqu'on y ajoute le talent des artistes, leur sympathie, leur simplicité et, bien sûr, leur formidable présence sur scène, cela justifie le franc succès de ce spectacle. Thank you The Eight Killers Brothers of blues !