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N. Khademi ou la face cachée de l'iceberg wahhabite
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 08 - 2013


Par Khedija EL MADANI
La partie émergée d'un iceberg n'est pas forcément révélatrice de la taille de son pendant immergé. Bien souvent, la face cachée est de loin plus importante que la face visible. Dans ce sens, Noureddine Khademi, ministre des Affaires religieuses, est bien la face cachée de l'iceberg wahhabite.
Il vient d'interdire au cheikh zeitounien Ferid El Béji de prêcher dans les mosquées de la place.
Son crime : avoir critiqué ledit ministre et dénoncé son laxisme envers les appels à la haine lancés par plusieurs imams salafistes et, surtout, avoir affirmé publiquement que fouiller les mosquées pour y rechercher des armes et, éventuellement, arrêter les terroristes qui s'y seraient réfugiés ne portait aucune atteinte à l'islam.
Aux yeux de Noureddine Khademi, cela constitue un crime impardonnable, bien entendu, lui qui, depuis sa nomination, s'est consacré exclusivement à faire propager le wahhabisme dans le pays, avec l'appui du gouvernement, bien évidemment.
C'est ainsi que notre ministre n'a jamais — ou presque — pris la peine de réagir aux évènements les plus tragiques ayant eu lieu dans notre pays. Enfin, tragiques aux yeux des Tunisiens, pas à ses yeux et à ceux de ses pairs.
En effet, ni les premiers événements du mont Chaâmbi qui se sont soldés par la mort de plusieurs membres de nos forces de l'ordre, ni l'ignoble joie manifestée par les salafistes du coin qui ont offert un festin public pour fêter l'événement, considéré comme une victoire des bons musulmans sur le «taghout», n'a suscité l'intérêt du ministre ou mérité son intervention.
Il est vrai que Khademi n'est pas le seul à ne pas avoir semblé ému par ces agapes «victorieuses»; ni le gouvernement ni le parti Ennahdha et ses deux «facilitateurs», le CPR et Ettakatol, n'ont pipé mot. Idem pour l'opposition qui n'a pas manifesté d'indignation majeure face à cela.
Même discrétion en regard de l'assassinat du policier tué à Jebel Jeloud, égorgé à l'épée, un bras et une jambe sectionnés à la manière islamiste prônée par le nahdhaoui Habib Chourou, membre du Conseil de la Choura, en pleine Constituante, pour punir de pauvres hères ayant eu recours à un sit-in pour protester contre la persistance du chômage et la dureté de leurs conditions de vie.
Bien entendu, le ministre n'a pris aucune mesure à l'encontre de l'imam local qui avait émis une fatwa rendant licite le meurtre dudit policier, selon les affirmations du chef du parti Ennahdha lui-même.
Nul commentaire, non plus, à propos du prêche de l'imam de la mosquée Al-lakhmi à Sfax, dans lequel il promet le paradis à tous ceux qui soutiennent la «légitimité» ce qui, en toute logique, laisse l'enfer aux tenants du départ du gouvernement et de la dissolution de l'ANC.
Dans le même ordre, également, le ministre des Affaires religieuses continue à laisser faire les salafistes qui investissent les mosquées après en avoir chassé les imams légaux et transforment ces lieux de recueillement et de piété en tribunes de haine et d'appels à la discorde et au meurtre.
De même qu'il n'a pas eu un mot pour fustiger l'appel au meurtre d'Essebsi proféré par le sieur Boussarsar, l'un des hauts cadres de son ministère du haut d'une estrade installée en pleine avenue Bourguiba, slogan repris en chœur par les partisans de son parti, Ennahdha.
En fait, Khademi n'a pas parlé, mais il a agi en désignant ledit Boussarsar à la tête de la délégation officielle des pèlerins. Hasard ou récompense ?
Il va sans dire qu'il n'a émis aucune réserve à l'encontre du djihad en Syrie, par les armes pour les hommes et par le sexe par les femmes. Il est donc normal qu'il n'ait pas désavoué l'imam «légal» qui a clamé, à la télévision, que le djihad en Syrie était une obligation religieuse.
Remarquez, cela se comprend, Othmane Battikh en sait quelque chose. Il a été limogé de son poste de mufti presque immédiatement après avoir fait une déclaration télévisée dans laquelle il a clairement affirmé qu'un musulman ne pouvait «djihader» un autre musulman et que le djihad «an-nikâh» était simplement de la prostitution.
Aucune réaction non plus face à la profession de foi du porte-parole de Anasar Ach-Chariaâ qui, sur un plateau télévisé, a déclaré vénérer la mémoire de Ben Laden et adhérer pleinement à l'idéologie d'Al Qaida. Sachez, par ailleurs, que ce personnage a été, depuis, intégré dans la fonction publique où il sévit, paraît-il, au ministère de l'Education nationale.
Bien-sûr, il serait trop long d'égrener toutes les fois où Khademi s'est abstenu de toute intervention à l'occasion de crimes perpétrés au nom de l'islam, aussi nous sommes-nous contentés d'en citer quelques exemples uniquement.
Mais, pour lui rendre justice, il faut reconnaître que le ministre n'est pas toujours muré dans son silence.
Ainsi, s'il n'a pas cru bon de dénoncer l'assassinat de Chokri Belaïd en février dernier, on l'a vu protester avec véhémence et dénoncer avec vigueur la présence des femmes à son enterrement.
Il a, également, pris soin de donner son avis, évidemment négatif, sur la Cedaw, la Convention internationale de lutte contre toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, qu'il considère contraire aux principes de la souveraineté et de l'identité nationales ainsi qu'aux préceptes de l'Islam et il a tenu à exprimer sa pieuse indignation concernant le retrait des réserves, sous le gouvernement Caïed Essebsi.
Il est bon de préciser qu'il a fait ces déclarations lors d'une table ronde organisée à l'Institut supérieur de la chariaâ à l'occasion de la journée internationale de la femme.
D'un autre côté, lorsque la ministre de la Femme, à la suite de l'indignation générale suscitée par le viol d'une fillette de trois ans dans un jardin d'enfants «anarchique», a déclaré que son ministère allait faire fermer toutes les garderies ne répondant pas aux conditions légales, le ministre s'est immédiatement opposé à ce que cette mesure soit appliquée à l'encontre des jardins d'enfants et des écoles coraniques qui sévissent un peu partout depuis sa nomination à la tête des affaires religieuses.
Et, pour prendre le relais de ces établissements coraniques d'un nouveau genre, qui n'obéissent à aucune norme pédagogique ou réglementaire, a été institué l'enseignement zitounien, enseignement parallèle à notre enseignement officiel, dont le coup d'envoi a été donné depuis plus de deux années à la mosquée Ezzitouna grâce à un document, jusqu'à ce jour tenu top secret, co-signé par Hassan Laâbidi, imam autoproclamé de la mosquée, et par les trois ministres des Affaires religieuses, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de l'Education nationale.
La stratégie de wahhabisation de la société est donc claire : commencer par la petite enfance et poursuivre avec l'enseignement zitounien qui comprend les trois cycles du primaire, du secondaire et du supérieur.
Et pour boucler la boucle et mieux maîtriser la diffusion de la «nouvelle culture» de l'obscurantisme, le ministre des Affaires religieuses a signé, en décembre 2012, une convention avec l'Union mondiale des ulémas musulmans, le nec plus ultra du wahhabisme, dont le président est Youssef El Karadhaoui et le vice-président Rached Ghannouchi. Voyez comme le hasard fait bien les choses !
L'accord porte sur «la formation scientifique des jeunes spécialistes en charia ainsi que sur la mise à niveau [sic] des imams, prédicateurs et cadres religieux en matière de loi islamique», ainsi que le rapporte le journal La Presse du 23 décembre 2012.
Autrement dit, grâce à cette convention, des « ulémas » affiliés à cette union sont payés pour inoculer le virus « takfiriste » et propager leur idéologie wahhabite chez nos imams et prédicateurs. Ceux-là mêmes dont les ancêtres ont bâti la mosquée El Azhar au Caire et celle des Karawiines à Fès après avoir créé celle d'Az-zitouna et dont les aïeux ont rejeté avec force le wahhabisme, basé sur la discorde, sur la division et sur le sang, dans une longue missive rédigée par cheikh Ismaïl Temimi, sous le règne de Hamouda Pacha, en réponse à celle envoyée par Mohamed Ibn Abdelwahab, le fondateur du wahhabisme, et publiée par Ahmed Ibn Abi Dhiaf dans son célèbre ouvrage Athâf Al-zamân bi akhbâr mulûk tûnes wa ‘ahd al 'amân.
Malheureusement, ce plan obscurantiste a déjà produit ses effets néfastes dans notre pays : division de la société en musulmans — entendez nahdhaouis — et mécréants — non nahdhaouis, banalisation des prêches truffés d'incitations à la discorde, de takfirs nominatifs, de légitimation du meurtre d'opposants et même d'agents de l'ordre.
N'avons-nous pas vu, avec effarement, l'une des questions du concours d'entrée à la police porter sur la date à laquelle la première main féminine fut amputée ? Face au tollé que cela a provoqué, le concours a été annulé et remplacé. Mais, que cela ait eu lieu dans la Tunisie d'Elyssa, d'Arwa la Kairouanaise et de Aziza Othmana, celui de Haddad, de Thaâlbi, de Ben Achour et de Bourguiba en si peu de temps après l'arrivée des islamistes aux affaires, cela fait réellement froid dans le dos.
C'est pourquoi il est impératif de prendre conscience de l'absolue nécessité d'éloigner l'actuel ministre des Affaires religieuses et de le remplacer par une personne qui ait foi en nos valeurs tunisiennes et soit fière de son appartenance à notre islam malékite, tolérant et généreux.
Bien évidemment, Khademi n'agit pas seul.
En fait, N.Khademi exécute un plan soigneusement préétabli, concrétisé, entre autres, par la horde de prédicateurs venus d'Arabie Saoudite ou de pays du Golfe, qui pour vanter l'excision, qui pour voiler les petites filles, et tous pour semer la graine de la discorde et de la désunion entre les Tunisiens.
Mais cela est immédiatement perceptible, comme l'est l'augmentation du budget du ministère des Affaires religieuses à 13% aux dépens de celui de la Culture, ramené à 0,38% par la loi de finances de 2013.
Tel est le cas, également, des dernières déclarations de Sahbi Atig, chef du groupe Ennahdha à l'ANC, promettant de faire couler, dans les rues de Tunis, le sang de ceux qui oseraient contester la «légitimité».
Pour rappel, Mohamed Brahmi, assassiné le 25 juillet, était du nombre.
De la même manière, nous avons tous vu et entendu notre président de la République provisoire promettre, à l'étranger et via un média étranger, la potence aux opposants de son pays.
Comme est claire et palpable la stratégie de la chaîne de télévision nahdhaouie Ezzitouna qui s'acharne, dans certaines de ses émissions, à dévaloriser le Code du statut personnel — dont la promulgation équivaut à l'acte d'indépendance sociale de la Tunisie — et à vanter les bienfaits de la charia qui, il est bon de le rappeler, n'est aucunement la parole de Dieu, mais ne représente que le point de vue de certains ulémas.
La face apparente de l'iceberg nous fait constater, en live, que le ministre de la Justice a mis sur la liste des personnes méritant d'être graciées des individus condamnés pour meurtre et pour terrorisme — parmi lesquels figure, selon le ministre de l'Intérieur, l'assassin de nos martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi — ou qu'il a permis à un Adel El Almi de pénétrer dans les prisons et d'y donner des conférences aux détenus alors que cet individu a reconnu publiquement ne posséder aucun diplôme d'aucune sorte.
Pour mémoire, El Almi est celui qui, pour convaincre des bienfaits de la polygamie, affirme qu'elle constitue la meilleure prévention contre le cancer de l'utérus. Selon lui, l'utérus n'est purifié scientifiquement qu'au bout de 130 jours d'abstinence sexuelle. Aussi, seule la polygamie peut protéger la femme de ce mal puisque son époux pourra lui assurer ce repos salvateur en allant vers ses autres épouses.
La partie émergée de l'iceberg nous permet, de la même façon, de constater que le ministère public, placé, de par la loi, sous les ordres directs du ministre de la Justice, n'a aucune réaction contre ceux qui incitent à la haine et à la violence ni contre ceux qui se rendent coupables d'agressions et d'actes de vandalisme. En revanche, il refuse d'exécuter l'arrêt de la cour de cassation ordonnant la libération de Sami El Fehri ou bien, au contraire, traduit en justice les artistes ayant exposé leurs œuvres au Palais El Abdellia pour troubles à l'ordre public, alors que ces troubles ont été commis par les salafistes après le prêche incendiaire du ministre des Affaires religieuses criant au sacrilège et appelant ses ouailles à protéger l'Islam, mis en danger par l'exposition d'œuvres touchant au sacré et à l'Islam. Il s'est vite avéré que cela était absolument inexact et que l'œuvre par qui le scandale est arrivé n'était même pas en Tunisie mais au Sénégal.
Grâce à la face émergée, nous avons pu, aussi, prendre acte des dénégations du porte-parole du ministre de l'Intérieur concernant les informations relatives à l'existence de camps d'entraînement de terroristes dans nos montagnes et notamment au mont Chaâmbi et d'apprécier à leur juste valeur les allégations selon lesquelles il se serait agi en fait d'amoureux de la nature qui s'y adonnaient à des exercices sportifs.
Evidemment, tout cela est de nature à encourager la violence sous toutes ses formes et fait le lit du terrorisme.
Mais, encore une fois, cela est visible tandis que le travail de sape le plus dangereux est celui entrepris d'une façon continue et méthodique par l'actuel ministre des Affaires religieuses, en vue de transformer notre société et remplacer notre tolérance et notre ouverture légendaires par la haine, la discorde et l'obscurantisme.
Pour toutes ces raisons, et bien d'autres, il est impératif de mettre le ministère des Affaires religieuses hors des tentacules de l'hydre wahhabite.
C'est le ministère de souveraineté le plus important, ce qui implique l'urgente nécessité d'en assurer l'impartialité la plus totale.
Ne nous-y trompons pas !
Il y va de l'avenir de nos enfants et de tout notre mode de vie.
*(Présidente de l'Association vigilance et égalité des chances (AVEC)


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