Aménagement d'une zone de services logistiques étalée sur 50 ha avoisinant le port de Radès, et ce, dans le cadre d'un partenariat entre les secteurs public et privé, moyennant 200 MD Le port de Radès occupe une place importante dans la chaîne de transport national de par sa spécialisation dans le trafic de conteneurs et unités roulantes (essentiellement le trafic des remorques). Ainsi, le port assure 80% du trafic global des conteneurs et 100% du trafic des unités roulantes. Il constitue l'un des piliers fondamentaux de l'économie nationale dont l'impact est lié directement à la rentabilité et l'efficacité des services du port, et ce, vu l'importance du coût et des délais de transit des marchandises à travers le port ainsi que la compétitivité des productions. Le port de Radès a vu, durant la première semaine du mois de juillet, des conditions exceptionnelles dues aux protestations ayant contribué à la suspension de l'activité du port pendant cinq jours successifs. Cet arrêt a causé des pertes financières dépassant 3 millions de dinars, ce qui a perturbé le trafic des navires à quai, ceux attendus et des marchandises conteneurisées, sans compter les coûts que les exportateurs et les importateurs doivent supporter à la suite de ce retard pour exporter leurs marchandises ou les récupérer. Le développement, la modernisation et la révision de son régime de travail, telles sont les priorités du ministère du Transport pour dynamiser l'activité du port et répondre par là-même aux besoins de l'économie nationale en exportations et importations et renforcer sa compétitivité. Dans le même contexte, un vaste programme de réforme a été initié par une commission élargie regroupant toutes les parties concernées, le ministère de tutelle, la police des frontières, la douane, l'organisation patronale et syndicale, visant la poursuite de l'exploitation du port. Plusieurs mesures ont été prises dans le cadre de ce programme de réforme. Elles consistent, en premier lieu, à créer une commission chargée d'examiner les difficultés qui entravent l'exploitation du port et à assurer le suivi du programme d'organisation et de modernisation. Ladite commission sera chargée, également, de veiller à la mise en place, r d'un système de circulation à l'intérieur du port, au développement de la rentabilité des opérations d'acconage et de manutention outre la création d'une zone de livraison et de dépôt des conteneurs et des unités roulantes. La réorganisation du modèle de circulation à l'intérieur du port permet de rompre avec l'anarchie qui règne depuis des années, ce modèle tient compte du mouvement de transport des remorques et des engins d'acconage. Le programme de réforme est axé, d'autre part, sur la création d'une cellule de veille au sein des ports et des stations des passagers et des touristes et sur la révision du système de sécurité du port avec le concours des parties concernées (système de contrôle, éclairage, les tournées des brigades de la sécurité, l'acquisition d'ambulances et l'aménagement d'un espace pour les premiers secours, l'acquisition de badges d'entrée au port...). Il est à signaler qu'une grande partie de l'activité des conteneurs sera transférée aux ports de Bizerte, Sousse et Sfax, en vue de réduire la pression sur le port de Radès. Aussi, le rôle que joue les chemins de fer pour le transport des conteneurs au sein du port de Radès est crucial. C'est pour cela que le ministère de tutelle s'emploie, avec la collaboration des autorités douanières, à l'acquisition d'engins d'acconage, pour le chargement et le déchargement des marchandises dans les trains. Par ailleurs, le ministère du Transport a accéléré, ces derniers mois, l'exécution des projets programmés pour le développement du port de Radès, dont l'aménagement d'un espace de 14 ha qui sera équipé par les matériaux d'acconage et de manutention contribuant ainsi à l'amélioration du taux de rentabilité actuelle. A ceci s'ajoute la création d'une zone de services logistiques, étalée sur 50 ha, avoisinant le port de Radès, projet conclu conjointement par les secteurs public et privé, moyennant des investissements de l'ordre de 200 MD.