Les présidents affirment que bon nombre de clubs risquent la banqueroute Les seize clubs de la Ligue 1 sont tous unanimes : on ne démarre pas le nouvel exercice sans que les caisses, quasi vides, ne soient renflouées. C'est ce qui ressort de la conférence de presse tenue hier matin dans un hôtel de la capitale. Le président de l'amicale, Hédi Benzarti, était accompagné des présidents de l'ASM (Maher Ben Aïssa), de l'USM (Ahmed Belli), du CSHL (Adel Daadaa) et du ST (Kamel Snoussi). Dans son allocution d'ouverture, le président de l'amicale a tenu à préciser que la décision des présidents des clubs n'a pas pour but de mettre les bâtons dans les roues : «Il ne s'agit pas d'un bras de fer avec la tutelle ou la fédération ou toute autre institution. Nous avons relevé le problème des finances des clubs depuis le mois de mars. Une correspondance a été déjà envoyée en date du 8 mars informant la tutelle des problèmes financiers des clubs cette saison. La situation est difficile sur les plans politique, économique et social. Cela fait trois ans que les municipalités et les communes n'honorent pas les subventions qu'elles doivent aux clubs. Nous avons demandé le retour du public, mais le ministère de l'Intérieur a refusé. Bref, un manque à gagner considérable qui nous place au bord de la faillite», déclaré M. Hédi Benzarti. Un million de dinars par club Prenant la parole, le président de l'ASM, Maher Ben Aïssa, a indiqué que : «Les clubs sont les premières victimes du report du championnat. Nous voulons juste voir clair et démarrer la saison sur des bases solides. Nous persistons à dire que ce n'est pas une question de bras de fer. Les présidents des clubs sont les premiers à souffrir de cette situation chaotique. L'ASM, le CSHL et l'ESS se trouvent sans président cette saison et si on continue à ce rythme, on ne trouvera plus de responsables la saison prochaine. Nous avons demandé à compenser le manque à gagner des recettes de la billetterie puisqu' on nous impose le huis clos. On a demandé à ce que les subventions passent de 400 mille dinars à un million. Il est temps aussi que le Promosport honore ses engagements. Il est temps aussi que ce fonds de la promotion du sport connaisse une mise à niveau», souligne-t-il. Interrogé sur le sort du championnat au cas où la tutelle ne donne pas suite, le président de l'amicale, Hédi Benzarti, a indiqué que le ministère des Sports a eu l'accord de principe du Premier ministère pour augmenter la subvention à un million de dinars. Toutefois, le dossier est à compléter. «Nous avons besoin d'une petite visibilité sans laquelle nous ne sommes pas prêts à démarrer la compétition.», a-t-il conclu. On ne peut être plus clair.