En plus des derniers événements tragiques vécus par le pays et qui risquent de générer des répercussions sécuritaires, d'autres éléments poussent à douter de la fiabilité de ce rendez-vous. Malgré les assurances données par le président de la FTF, Wadii El Jery, qui a tranché en martelant que les dates du 18 août (L1) et du 22 septembre (L2) sont confirmées et qu'une telle décision relève, en tout cas, des prérogatives du bureau fédéral, les réserves, voire les menaces exprimées par les clubs professionnels réunis dimanche dernier à l'occasion de l'assemblée générale de la FTF pèsent de tout leur poids. «Nous vivons une situation exceptionnelle du fait du tarissement des sources de revenus qui engendre une désaffection à l'endroit des responsabilités. Nous nous attendons à un soutien fort de la fédération et à une feuille de route claire et précise. N'oubliez pas que nous sommes avant tout bénévoles», ont insisté les présidents et représentants des clubs. Ahmed Belli et Maher Ben Aïssa, présidents de l'US Monastir et de l'AS Marsa, étaient les plus audacieux, le premier proposant d'envisager la suspension des recrutements alors que le second appelle à réfléchir sur un plafond au-delà duquel ne peuvent aller les salaires des footballeurs. «La dette des clubs contractée auprès de la fédé est aujourd'hui de l'ordre de 3,6 millions de dinars. Elle risque d'atteindre le double la prochaine saison. Les salaires des joueurs ne doivent pas dépasser un certain seuil. Les deux ou trois clubs qui n'adhéreront pas à un tel projet n'auront plus droit aux subventions de l'Etat», a observé le président banlieusard. Ce à quoi le président de la FTF a répliqué en rappelant qu'un tel amendement des règlements ne peut intervenir qu'à l'occasion d'une assemblée générale ouverte à tous les clubs, pros et amateurs, du genre de celle fixée pour le 28 septembre prochain. H.C. : la dimension sécuritaire sera décisive C'est dire qu'au bord de la banqueroute, les clubs ne peuvent avancer plus loin. Pour engager la saison, il leur faut des fonds dont ils ne disposent pas actuellement. Pourtant, le calendrier pour la prochaine saison qui prévoit la mi-mai pour la clôture, est à ce point serré qu'il tolère mal un renvoi des trois coups. Surtout si l'on veut installer une trêve hivernale de 21 jours correspondant à la deuxième période d'enregistrement des joueurs (mercato) comme le veut le sélectionneur national. Pour ce qui est de la question du huis clos, elle sera tranchée une semaine avant le début de la compétition : «Nous allons avoir une réunion avec les différents intervenants, notamment des représentants du ministère de l'Intérieur car une telle décision reste d'abord d'ordre sécuritaire», souligne le président de la FTF. Une composante essentielle de la compétition, l'arbitrage a été vilipendée par les assises de l'AG du football professionnel pour ses productions jugées «catastrophiques» de la saison précédente. «Awaz Trabelsi et Hichem Guirat se sentiraient-ils par hasard satisfaits du rendement du corps arbitral? Nous demandons au président fédéral de prendre les mesures qui s'imposent à leur égard», ont relevé les congressistes. La réponse du président de la FTF a été laconique : «L'opération évaluation concernant ce secteur se poursuit».