A l'aéroport de Tunis-Carthage, les usagers peuvent faire face à des contrariétés, à l'entrée et à la sortie, qu'il vaut mieux connaître à l'avance En arrivant à l'aéroport de Tunis- Carthage, tous ceux qui veulent accéder au hall des départs doivent prendre place dans une longue file d'attente devant l'une des deux portes d'entrée. Des scanners pour la détection des métaux ont été installés depuis peu et, par mesure de sécurité, tout le monde doit y passer avant d'entrer dans l'enceinte de l'aérogare. Si l'initiative est généralement appréciée et est de nature à rassurer, l'attente devant les portes d'entrée est loin d'être agréable, surtout quand il fait 35° à l'ombre. Alors, quand quelqu'un ne respecte pas la file, inévitablement, il attire sur lui les foudres de la foule : « Pourquoi tu me prends ma place ? », «Je suis venue avant toi », a-t-on lancé hier à un jeune homme, impatient de rentrer à l'aéroport. Les insultes commençaient à fuser, les visages à se renfrogner, mais l'altercation verbale n'aura pas duré longtemps. Les agents de sécurité présents sur place ont su calmer les uns et les autres. Cela, c'était pour la surprise à l'arrivée. A la sortie de l'aéroport, une expérience désagréable attend ceux qui veulent prendre un taxi. D'abord, les conducteurs viennent aborder par eux-mêmes les personnes qui leur semblent à la recherche d'un moyen de transport, alors que la station de taxis, distante à environ 100 m de la porte de sortie, est facile à trouver en cas de besoin. Au niveau de la station, les conducteurs viennent là aussi vous proposer un taxi. Et quand vous répondez en dialecte tunisien, on vous prévient : «Nous sommes des taxis touristiques, nous avons des tarifs fixes!». Pour aller à la banlieue nord par exemple, il faut payer 20DT, soit le double voire le triple du tarif quand le compteur est mis en marche. «On fait du business avec les touristes. Il faut nous comprendre, on attend là toute la journée », essaye-t-on de se justifier. Résultat des courses, ceux qui ne veulent pas se faire arnaquer se retrouvent à chercher des taxis sur la route, à l'extérieur de l'aéroport. «Cette pratique est devenue plus courante après la révolution. Les conducteurs veulent se faire payer en euros, ils en prennent 20 à 40 euros selon les destinations », témoigne un conducteur. « Quand on les menace d'aller se plaindre à la police, on vous défie d'aller le faire... », confie un autre. Selon le président de la chambre syndicale des taxis, Moez Sellami, des responsables à l'aéroport l'on récemment contacté pour l'informer de ce problème. «Je leur ai répondu qu'il faut appliquer la loi en cas d'infraction, affirme Sellami. Les conducteurs sont tenus de respecter la réglementation qui régit le secteur, notamment la loi n° 2004-33 du 19 avril 2004, portant organisation des transports terrestres. Ceux qui n'utilisent pas le compteur peuvent être privés de leur autorisation d'exercer durant au moins une semaine». En attendant que ce problème soit réglé, mieux vaut prendre ses dispositions pour éviter de se faire piéger.