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Retour de la circulation anarchique
Comportement - Feux rouges grillés, « stop » ignorés, conduite agressive
Publié dans Le Temps le 13 - 03 - 2011

Lors de la période post révolution, on a constaté avec plaisir que bon nombre de conducteurs tunisiens avaient un comportement exemplaire au volant, comme s'ils avaient conscience qu'il fallait s'autoréguler en l'absence des agents de la circulation durant ces journées-là.
Mais depuis, le comportement anarchique a repris, avec des feux rouges grillés, des « stop » ignorés et une conduite agressive…
Le conducteur tunisien est-il capable de se comporter de façon civique au volant ? Cette question nous nous sommes amusés à la poser à de nombreuses personnes et la réponse a été majoritairement négative. Une situation qui fait dire à un psychologue : « le Tunisien s'est trop habitué à la répression et dès qu'il ne se sent plus observé ou contrôlé, il se lâche de la pire des manières, mettant sa vie et celle des autres en danger. »
Trio infernal
La route X est l'un des principaux points noirs de la circulation au sein de la capitale, car elle contourne la ville et reçoit la majeure partie des véhicules en transit citadin. Les parties qui mènent à l'Ariana et à Ennasr continuent donc à être saturées aux heures de pointe, malgré les ponts. Quant à la partie qui mène vers la cité Romana, actuellement en travaux, c'est un véritable piège à automobilistes. Conséquences : des centaines de voitures contournent ce tronçon en roulant à travers les quartiers environnants, où il y a des maisons, des écoles, des enfants…
Le pont en construction au niveau de la cité Romana est saturé à toute heure de la journée et la majorité des automobilistes se mettent en triple ou en quadruple file, grillent les feux rouges et klaxonnent à tout va. Une situation que les habitants des immeubles voisins ne supportent plus, comme cette dame qui habite en ces lieux : « il y a le bruit du chantier, les klaxons, la pollution… Un trio infernal qui dure depuis plus d'un an et qui n'a pas l'air de vouloir s'achever… »
Quant au stationnement anarchique, il est devenu la norme en centre ville et dans l'ensemble des rues commerçantes. Depuis la disparition de ces monstrueuses camionnettes qui déplaçaient les voitures mal garées vers une fourrière trop chère, les automobilistes tunisiens se lâchent, stationnant en triple file, sur les trottoirs, devant les garages ou les portes d'immeubles, les magasins, bref partout où ils ne devraient pas…
Plusieurs personnes sont allées jusqu'à regretter le temps où les fameuses camionnettes « sévissaient contre les automobilistes qui se croient tout permis », comme l'affirme un commerçant qui se bat tous les jours pour éviter de voir son magasin bouché par les voitures particulières. La palme revient à cette dame dont la porte a été obstruée par une camionnette de livraison, alors qu'elle devait se rendre chez le médecin et qui a été enfermée chez elle jusqu'à l'arrivée du chauffeur, avec pour seule excuse : « désolé, je prenais un café avec des amis… »
Où est le nouveau plan de circulation ?
Et puis il y a les problèmes persistants, perpétuels même, comme ces trottoirs bâtis avenue Ouled Haffouz, ou au niveau de la première porte du Belvédère et au niveau du pont d'El Manar. Ces séparations ont été implantées par les responsables de la circulation de Tunis afin d'empêcher les automobilistes de se mettre en double file ou de faire demi-tour. Mais ces trottoirs trop hauts créent des embouteillages monstres, puisque des voitures viennent se garer et occuper la moitié de la route.
Il y a aussi l'éternel problème du Passage, avec un étranglement de la chaussée en une seule voie face à des centaines de véhicules, ce qui empêche les véhicules de passer vers le centre ville, alors qu'une simple ouverture résoudrait le problème, même partiellement. Il y a aussi la rue Jean Jaurès, toujours déserte, car en sens interdit dans les deux sens, ce qui fait que même si le centre ville est saturé, cette rue reste vide, alors qu'elle pourrait servir de grand axe entre le centre ville et le TGM.
Il y a quelques mois, on a parlé d'un nouveau plan de circulation censé prendre en compte les divers problèmes qui se posent, notamment l'augmentation vertigineuse du nombre de voitures. Mais depuis, rien. Or il s'agit là d'une urgence absolue, vitale même dans certains quartiers. Ce plan devait se baser sur l'amélioration du transport en commun, afin de mieux desservir certaines zones, comme le centre ville, le lac, la zone d'Ennasr ou certains quartiers d'El Menzah, permettant à bon nombre de conducteurs de ne plus utiliser leurs véhicules et facilitant la vie de leurs habitants.
Le pire, c'est que même lorsqu'on construit un pont et un échangeur, des fautes de conception font que la circulation reste saturée. C'est le cas lorsque vous allez vers la Soukra : au niveau de l'Ariana, vous vous retrouvez dans un embarras circulatoire inextricable à certaines heures. Même constat au niveau de la GP1, en allant vers le stade de Radès, juste avant le siège du gouvernorat, où des centaines de voitures doivent céder le passage sous le pont et où des camions viennent compliquer une situation déjà pas très facile…
Un banquier semble deviner la solution inéluctable : « avec le prix du baril de pétrole qui ne cesse d'augmenter, le prix de l'essence va flamber dans le monde. Actuellement, il est de 1,6 Euros en France, soit près de trois Dinars le litre ! Et bientôt nombre de tunisiens ne pourront même plus se le payer, alors le nombre de voitures va diminuer naturellement, au profit du transport en commun, des mobylettes et du vélo. C'est inéluctable… »
D'autres ont insisté sur la nécessité de revoir en profondeur le plan de circulation, « quitte à interdire certains quartiers aux véhicules ou de créer des péages pour ceux qui veulent aller en centre ville, comme cela se fait à Londres », selon les propos d'un Tunisien exilé depuis de longues années dans la capitale anglaise. Un conducteur de taxi tire la conclusion de cette situation : « la révolution, c'est dans les têtes qu'elle doit se faire, afin que le tunisien se comporte avec plus de civisme. Une minute de plus ou de moins, ce n'est pas la fin du monde… »


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