La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a affirmé son soutien à la grève générale décrétée par le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt). Dans un communiqué rendu public, elle rappelle que les professionnels des médias ont observé hier une grève générale organisée par le Snjt et le Syndicat général de la culture et de l'information relevant de l'Ugtt. Ce mouvement intervient en protestation contre les multiples atteintes à la liberté de la presse enregistrées au cours de la dernière période. « Nous saluons la détermination des deux syndicats à s'opposer aux attaques contre les journalistes venant des autorités qui cherchent désespérément à traiter les journalistes comme des criminels sur la base de lois répressives et non conformes aux normes internationales qui refusent la critique et l'expression libre », a déclaré le président de la FIJ, Jim Boumelha, dans le communiqué publié lundi. La FIJ estime que «le Code pénal tunisien, particulièrement ses dispositions portant sur la diffamation ainsi que les délits contre l'Etat, a servi de justification aux autorités judiciaires afin de poursuivre et punir les journalistes, les bloggeurs ainsi que les défenseurs des droits de l'Homme ». « L'escalade des attaques contre les journalistes par le pouvoir judiciaire vient exposer au grand jour l'intolérance des autorités tunisiennes à toute critique contre elles. Le Code pénal devrait être réformé pour inclure la défense de l'intérêt public et dépénaliser la diffamation », a estimé Beth Costa, secrétaire générale de la FIJ. La FIJ promet de mobiliser tous les syndicats de journalistes à travers le monde pour soutenir leurs collègues tunisiens, lit-on dans le communiqué.