Pour un problème de visas, la sélection U 17 n'est pas certaine d'aller se préparer en Espagne. Les 21 joueurs sélectionnés par Abdelhay Ben Soltane devaient partir pour Madrid dimanche dernier. Cela n'a pas été fait, mais le coach national ne perd pas pour autant espoir. «Nous attendons toujours, cela pourrait se faire au tout dernier moment, pourvu que le staff administratif réussisse à régler ce blocage inhérent aux visas», glisse Ben Soltane, de plus en plus résigné devant tant de contrariétés et conscient qu'il faut composer avec le «possible». Or le programme subit des entraves en chaîne qui font que, vraiment, rien n'est certain. Les conséquences peuvent être terribles. Souvent, le sélectionneur s'est plaint du manque de compétition internationale de ses hommes, lesquels durent jusque-là se contenter de quelques rares expériences du plus haut niveau (Coupe d'Afrique des nations 2013 au Maroc où les Aiglons ont pris la troisième place...). Au stage d'Espagne, les copains de Nidhal Ben Salem doivent croiser le fer avec le club ibérique de Malaga le 30 du mois et avec l'Argentine, un des qualifiés au Mondial des Emirats arabes unis, le 3 octobre. Vingt et un joueurs sont retenus pour le stage d'Espagne, toujours non confirmé. Le joueur de Fribourg, Tarrada, devrait rejoindre l'effectif directement à partir de l'Allemagne. Un plan «B» En tout cas, les 21 pour l'Espagne devraient figurer sur la liste officielle que la fédération communiquera au début du mois prochain à la Fifa. «A 90%, j'ai déjà cette liste en tête», relève Ben Soltane, qui n'est pas certain de récupérer le demi de l'Espérance de Tunis, Chamseddine Samti. «Il se trouve avec nous dans le groupe, surtout pour le moral, explique le coach national. Je veux qu'il soit motivé au maximum, même s'il faut admettre qu'il lui sera difficile de faire la campagne mondialiste. Néanmoins, il garde une chance, sait-on jamais!», commente le coach des Aiglons. La suite du planning de préparation n'est pas non plus sûre d'être respectée compte tenu des problèmes de logistique inhérents à la situation du pays. Beaucoup de nations hésitent à venir se produire en Tunisie pour les raisons sécuritaires que l'on connaît. «Nous prévoyons un match amical contre la Libye dès le retour d'Espagne, sinon le plan B se contente de simples tests contre des clubs tunisiens au cas où il n'y aura ni Espagne, ni rencontre de la Libye. Toutefois, ce qui reste certain, c'est que le 9 octobre, nous irons au Qatar, dans l'académie Aspire. Un test doit être livré face à l'équipe de ce centre de formation donné en exemple. Ensuite, le 14 octobre, nous serons aux Emirats pour la grande aventure», détaille le sélectionneur Abdelhay Ben Soltane. Le conditionnel est de rigueur tellement l'incertitude entoure une préparation rarement éprouvée à ce point par les contrariétés.